Cérémonie funéraire à la mémoire du directeur d’Air France Haïti assassiné

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Une cérémonie à la mémoire du directeur de Air France Haïti, Didier Mortet, assassiné, le 24 juin, à Port-au-Prince, s’est déroulée dans la soirée du lundi 28 juin 2004 à Pax Villa Sacré Cœur. Le gouvernement s’était fait représenter par la ministre du commerce, de l’industrie et du tourisme, Danielle Saint Lot. De nombreuses personnalités françaises et haïtiennes étaient présentes à la cérémonie. La dépouille de M. Mortet devrait être transportée en France pour l’inhumation. Une enquête rigoureuse est menée par la police, apprend-t-on de source informée. La police haïtienne n’exclut aucune hypothèse après l’assassinat à Port-au-Prince du directeur français d’Air France en Haïti, peut-être liée à une tentative d’enlèvement, un réglement de comptes ou une volonté de déstabiliser un pays en reconstruction. Didier Mortet, 49 ans, a été abattu dans sa voiture par trois hommes circulant à moto qui ont pris la fuite. Citoyen français, il revenait, avec son épouse et un chauffeur, de l’aéroport international Toussaint Louverture de la capitale haïtienne d’où il venait d’atterrir en provenance de France. Selon une source proche de l’enquête, la police étudie la possibilité d’une tentative de hold-up qui aurait mal tourné, ainsi que celle d’un réglement de comptes ou d’une vengeance. L’aéroport international est une zone sensible sujette à un trafic de faux visas et de passeports trafiqués aussi bien vers les Etats-Unis que l’Europe, sans parler de la possibilité d’un trafic de la drogue notamment vers l’Amérique du Nord. Le responsable d’Air France aurait pu voir quelque chose « qu’il n’aurait pas dû voir », selon la même source. L’hypothèse d’une tentative de déstabilisation politique contre l’actuel gouvernement de transition haïtien du président Boniface Alexandre et du Premier ministre Gérard Latortue, venant d’extrémistes de gauche du régime déchu ou de leurs adversaires d’extrême-droite n’est pas non plus écartée. L’assassinat de Didier Mortet est intervenu à la veille de la passation d’autorité entre la Force Multinationale composée de militaires américains, français, canadiens et chiliens, en poste en Haïti depuis le départ d’Aristide le 29 février, et la Mission des Nations Unies de Stabilisation en Haïti ( MINUSTAH). Radio Métropole, AFP.

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