
Plusieurs personnalités, victimes de la répression sous la dictature, exigent des poursuites judiciaires contre Jean Claude Duvalier après son retour d’exil.Mme Lilianne Pierre Paul, copropriétaire de radio Kiskeya, dit être sous le choc.Mme Paul et plusieurs autres journalistes de radio Haïti, dont Michèle Montas, avaient été torturés par des sbires du régime des tontons macoutes en 1979.Elle souhaite que M. Duvalier réponde aux questions de la justice sur l’assassinat de plus de 30 000 personnes notamment à Fort Dimanche.Interrogée sur les motifs de l’accueil chaleureux réservé à Jean Claude Duvalier, la journaliste fait remarquer que ceci est la conséquence de l’échec du mouvement lavalas. Ce mouvement populaire arrivé au pouvoir en 1990 n’a nullement contribué à améliorer les conditions de vies des couches défavorisées.Un autre journaliste et homme de théâtre sous la dictature, Evans Paul, rappelle également la répression sous le gouvernement de Baby Doc. Il met en garde contre toute tentative visant à considérer M. Duvalier comme un démocrate.Evans Paul rappelle que les libertés individuelles, dont la liberté d’expression, étaient interdites sous la dictature.Cet avis est partagé par le pasteur Edouard Paul (Conane). Il déplore » l’arrogance » du retour de Duvalier et réclame son incarcération.Dans le même temps, le secrétaire général du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH) croit que le gouvernement peut enclencher une procédure judiciaire contre M. Duvalier puisque les crimes contre l’humanité sont imprescriptibles. LLM / radio Métropole Haïti