C’est la rentrée !

Il a fini par arriver ce fameux jour de la rentrée ! On l’attendait plutôt en septembre, mais c’est avec un retard d’un mois qu’il se pointe. Un retard tout ce qu’il y a de plus officiel, on le sait désormais. Quoiqu’il en soit, et pour paraphraser le ministre Vanneur Pierre de l’Éducation nationale, des Sports et de la Formation professionnelle (MENSFP), « Bonne et fructueuse année scolaire 2013-2014! » La rentrée des classes pour l’année académique 2013 – 2014, c’est pari gagné pour toutes les parties prenantes – ou presque – du système éducatif haïtien, parents, élèves, enseignants, directeurs et inspecteurs d’écoles, et autres agents éducatifs.Des acteurs incontournables – mais trop souvent contournés – que le ministre Vanneur Pierre a salués dans un message public délivré peu avant le jour « J » et qui soulignait l’importance du moment : « La rentrée scolaire est l’un des moments les plus significatifs dans la vie d’une famille et d’une société, quand des enfants ont la possibilité de fréquenter un établissement scolaire, d’emprunter ce chemin vers la connaissances, vers la lumière, vers le développement ».Pas tous les enfants, cependant. Un fort pourcentage d’enfants scolarisables devront attendre la semaine prochaine et même janvier 2014. D’autres ne savent même pas quand ce sera possible ou n’iront jamais à l’école, pour des raisons diverses. Parmi ces derniers, un fort pourcentage de jeunes de la population rurale du pays, les premières victimes de la pauvreté sévère qui ronge le pays. Sans oublier les « rèstavek », à la fois éternels présents mais éternels oubliés, qui bénéficiaient autrefois d’une plus grande attention des pouvoirs publics.Les raisons de cette exclusion forcée sont d’ordre systémique, des études l’ont révélé, une analyse sommaire le démontrerait amplement. Une problématique que le ministre Pierre compte approcher par la mise en branle d’un processus de « refondation du système éducatif ». » Nous devons faciliter l’accès du plus grand nombre aux établissements d’enseignement. L’État s’est déjà mobilisé dans cette perspective, en mettant l’emphase sur l’amélioration de la gouvernance d’un système éducatif visant la qualité de l’éducation ».Le ministre s’est par ailleurs engagé à poursuivre les actions entamées pour la formation des maitres, la mise à disposition d’ouvrages aux élèves et aux enseignants, la formation des directeurs d’écoles. »Déjà, parallèlement au travail de développement de la politique de formation des enseignants devant conduire, entre autres, à un schéma de formation continue diplômante, plus de dix mille enseignants et plus de deux mille directeurs d’écoles ont pu être formés au cours d’une première session de formation, une semaine avant la rentrée des classes ».C’est la première de toute une série prévue au cours de l’année académique 2013-2014, promet le ministre de l’Éducation dans ce message spécial à l’occasion de la rentrée des classes.HA/Radio Métropole Haïti * Cet article est la première d’une série prétextant les difficultés de la rentrée des classes pour approcher la problématique de l’éducation en Haïti.

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