Le lauréat du Prix Goldman 2004, l’agronome Chavannes Jean Baptiste, se montre alarmé par l’aggravation accélérée de l’environnement. Le responsable du Mouvement Paysan Papaye fait des propositions et exhorte le gouvernement à mettre tout en œuvre pour faire face à cette grave crise.L’utilisation du bois pour la cuisson, la blanchisserie, la boulangerie et la construction est en partie responsable du dénuement de nos mornes. En dépit de l’aggravation de la situation, le déboisement massif se poursuit. Plus de 50 millions d’arbres abattus chaque année, selon les estimations disponibles. Mais ce qui inquiète le plus c’est la perte de 15 millions de m3 de terre arable l’an. Et on comprend pourquoi aujourd’hui la production agricole est quasi-nulle et que Haïti est obligée d’importer pratiquement tout à l’étranger. L’agronome Chavannes Jean Baptiste se montre surtout alarmé par le phénomène de la désertification qui gagne du terrain dans le pays.On risque de voir disparaître cette petite réserve forestière dans les cinq prochaines années si des mesures d’urgence ne sont pas prises par l’Etat haïtien. Le lauréat du Prix Goldman 2004 exhorte le gouvernement à créer dans l’immédiat un fonds national pour l’environnement en vue de mettre en place des initiatives devant protéger le territoire haïtien de plus en plus menacé par des catastrophes naturelles. Les grandes villes qui ne sont en fait que d’immenses constructions anarchiques génèrent des tonnes de déchets. Des ordures qui sont, dans la plupart des cas, responsables des innondations. L’agronome Chavanes Jean Baptiste souligne que ces détristus peuvent être exploités dans la production de composte En plus du déboisement et de la production de déchets, le phénomène de bidonvilisation qui gagne les mornes représentent un cancer pour l’environnement. C’est le cas de Port-au-Prince, une capitale entourée de mornes dénudés, bidonvilisés et sans infrastructures agréables.
Chavanes Jean Baptiste : l’environnement haïtien se détériore davantage
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