
L’ONU s’est bien gardée de réagir à la publication, par la Yale University, d’un rapport d’enquête identifiant formellement l’entité responsable de l’introduction du virus du choléra en Haïti.Qui a introduit le virus du choléra en Haïti ? Cette fois-ci, ce sont des étudiants issus des facultés de droit et de santé publique de l’université Yale qui ont réalisé une recherche qui incrimine l’Organisation des Nations Unies.Sans surprise, les résultats pointent la MINUSTAH du doigt.Dans un rapport intitulé « Maintien de la paix sans responsabilité » et sous-titré « la responsabilité des Nations-Unies dans l’épidémie de choléra en Haïti », le groupe d’étudiants, sous la supervision de leur professeur Muneer Ahmad, s’est penché sur les obligations juridiques et humanitaires de l’Onu par rapport à l’introduction du choléra en Haïti. »L’ONU a enfreint les principes de responsabilité et de respect du droit qu’elle promeut à travers le monde », soutient le rapport qui fustige le refus de l’organisation de créer une « commission permanente des réclamations chargées d’entendre les plaintes émises à l’encontre des soldats».Le recours à une telle commission, rappellent les auteurs du rapport, est prévu par le « Status of Forces Agreement (SOFA) » au paragraphe 55 intitulé « règlement des différends », un engagement pris par l’ONU en 2004 par rapport à Haïti. »L’ONU n’a jamais honoré la promesse d’accepter le recours à une commission des réclamations, telle qu’inscrite dans le SOFA », estiment les chercheurs de Yale qui déplorent que l’organisation veuille, une fois de plus invoquer son immunité pour ne pas se responsabiliser ». Cette initiative de Yale University a reçu notamment le soutien de l’Association Haïtienne de Droit de l’Environnement, la Transnational Development Clinic, le Service d’Aide juridique de Jerome N. Frank Legal et le Global health Justice Partnership.Lire le rapport complet (en anglais): http://www.law.yale.edu/documents/pdf/Clinics/Haiti_TDC_Final_Report.pdf HA/radio Métropole Haïti