Claudy Gassant est toujours en désaccord avec le gouvernement

Le juriste Samuel Madistin se réjouit de l’annonce du départ de Claudy Gassant, commissaire du gouvernement près le tribunal civil de Port-au-Prince, responsable selon lui de l’échec de l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique. Tout en rappelant que le juge Gassant alors responsable de l’instruction n’avait jamais rendu son ordonnance de clôture, Maître Madistin souligne que Gassant avait « bâclé l’enquête pendant deux ans ».L’ancien sénateur Madistin estime que le départ de M. Gassant est une bonne chose pour la justice haïtienne expliquant que ce dernier est un personnage conflictuel. Claudy Gassant avait brièvement laissé Port-au-Prince vendredi dernier quelques heures après le retour au pays du premier ministre, Jacques Edouard Alexis, qui avait indiqué que le commissaire du gouvernement n’avait pas reçu d’autorisation pour regagner son poste au parquet.Deux jours auparavant, M. Gassant avait usé de stratagème pour regagner son bureau, en profitant de l’absence au pays du ministre de la justice, René Magloire. Maître Madistin soutient que Claudy Gassant est un personnage étrange et drôle qui n’a ni la compétence ni la sagesse pour occuper le poste de commissaire du gouvernement.  » Durant ces 8 mois au parquet il n’a jamais plaidé une affaire au palais de justice, alors qu’il multipliait les déclarations dans les medias », ajoute Samuel Madistin précisant  » si la famille de Jean Dominique n’a pas obtenu justice c’est à cause de Claudy Gassant qui n’est pas un magistrat mais un homme politique. D’un autre coté, le secrétaire général de SOS journaliste, Guyler Delva, réclame des clarifications du gouvernement en ce qui a trait au départ du commissaire Claudy Gassant.Il souhaite qu’une solution soit trouvée au conflit rappelant que Gassant avait promis de tout faire pour que l’enquête sur l’assassinat de Jean Dominique aboutisse. Le dossier du vrai-faux cambriolage du parquet a été à l’origine du conflit qui oppose Claudy Gassant au ministre de la justice, René Magloire.