CLOTURE DE LA PREMIERE PHASE DE L’OBMEC

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La première phase du projet « Observatoire Binational sur la Migration, l’Environnement, l’Éducation et le Commerce » (OBMEC) touche à sa fin. Après deux années de fonctionnement, les membres du consortium inter universitaire ont présenté lors d’une cérémonie de clôture à l’université APEC, en République Dominicaine, les travaux de leurs recherches, réalisés avec le soutien financier de l’Union européenne. Dans un premier temps, un rapport de recherche a été produit sur chaque thématique priorisée par l’OBMEC ; à savoir la Migration, l’Environnement, l’Éducation et le Commerce constituant un diagnostic de la situation sur l’ile dans les domaines sus-cités. Suite à l’analyse de ces données, des recommandations de politiques publiques ont été faites aux gouvernements dominicain et haïtien lors d’un atelier binational tenu en Haïti, en présence des autorités des deux Républiques. La réalisation d’une maquette de formation en politique migratoire ; des bulletins d’information, les forums, ateliers/causeries sont entre autres des résultats et activités concluants de l’OBMEC qui continue d’être un espace académique, d’échange et de réflexion sur les relations haïtiano-dominicaines. Le vice-recteur des affaires académiques de l’université APEC, Francisco D’Oleo Ramirez qui a ouvert la cérémonie croit que le processus de mise en œuvre et la réalisation des diagnostics binationaux, ont mis en évidence la capacité de dialogue et d’analyse des chercheurs sur les réalités binationales, en étudiant objectivement les principaux facteurs qui influent sur le développement des deux nations. Le président du consortium inter universitaire de l’OBMEC, le Recteur Jacky Lumarque a affirmé à l’ouverture de cette cérémonie : « C’est le moment où l’Observatoire commence à peine à atteindre sa vitesse de croisière, à accéder à l’étape de maturité pour profiter des synergies créées par l’expérience du travail en commun et converger vers un fonctionnement proche de l’optimum. Il croit qu’on n’arrête pas une telle dynamique. » A l’occasion de la clôture, l’ambassadeur de l’Union européenne en Haïti, Vincent Dégert, a signalé: « L’OBMEC peut se prévaloir d’une double légitimité, celle d’un travail universitaire rigoureux et une composition binationale grâce à laquelle sont produites des analyses conjointes pour des solutions conjointes. Les propositions tangibles qui ont été produites comme la création d’un espace d’échanges académiques de haut niveau démontrent si besoin est que des coopérations concrètes et dans l’intérêt réciproque sont possible dès lors qu’on s’en donne les moyens. » Et d’ajouter: « Je veux aussi ici saisir cette occasion pour saluer l’abnégation, le professionnalisme et la qualité du travail des membres de l’OBMEC, universitaires comme équipe d’encadrement. » L’ambassadeur de l’Union européenne en République Dominicaine, Aberto Navarro DIJOS croit que si nous vivons dans le passé nous ne pourrons avancer, il faut se connaitre mieux, se donner la main et commencer à travailler ensemble. L’université doit être à l’avant-garde de ses efforts, je félicite les universités qui ont travaillé ces quatre thèmes prioritaires. Plus de commerce égal plus de prospérité. D’ailleurs cette ile est une des plus affectées par le changement climatique. La migration est un thème d’actualité. L’ambassadeur Antonio Vargas de la DIGECOOM a noté que l’Observatoire a une valeur ajoutée très importante qui a permis que les chercheurs des deux pays travaillent ensemble dans ses recherches importantes et présentent leurs conclusions et recommandations de manière conjointe. Il s’est exprimé en faveur des relations durables entre les universités des deux côtés pour qu’ils continuent d’approfondir les thèmes qui ont été l’Objet de ces études et qu’ils ajoutent d’autres thèmes d’intérêt. L’Ordonnateur National du Fonds Européen de Développement en Haïti s’engage à travers son Représentant M. Edouard Excellent d’accompagner ce processus auprès des plus Hautes Autorités Haïtiennes. Les recommandations qui sont sorties de l’atelier binational du 17 mai dernier y seront portées pour être traduites en de véritables politiques publiques au bénéfice des deux pays. Il pense que les travaux réalisés devront être vulgarisés davantage et selon des formes de communication les plus adaptées pour toucher les différentes couches des deux communautés et ceci à tous les niveaux, en vue de faire leur certaines préoccupations jadis taboues. Durant sa première phase, l’OBMEC a non seulement contribué au rapprochement et à la compréhension mutuelle des populations de l’île mais a travaillé à l’augmentation du champ des connaissances scientifiques sur la réalité de la République d’Haïti et de la République Dominicaine grâce à la recherche universitaire, à leur publication et à la diffusion des résultats de ses travaux. L’OBMEC est le produit des efforts d’un groupe d’universités haïtiennes et dominicaines qui est, composé du côté d’Haïti, de l’Université Quisqueya (uniQ), l’Université Notre-Dame d’Haïti (UNDH), l’Université Épiscopale d’Haïti (UNEPH) et du côté de la République Dominicaine de, Universidad APEC (UNAPEC), Pontificia Universidad Católica Madre y Maestra (PUCMM), Universidad Nacional Pedro Henriquez Ureña (UNPHU), Universidad Instituto Superior de Agricultura (ISA). Cette initiative qui est financée par l’Union européenne à hauteur de 900.000 euros (plus de 52 millions de gourdes) est aussi soutenue par la Commission Mixte Bilatérale Haïtiano-Dominicaine (CMB –HADO) via leurs deux Secrétariats. EJ/Radio Métropole Haïti

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