Clôture du projet « Pour une culture de droits humains et la coexistence pacifique à la frontière haitiano-dominicaine

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Le Réseau Frontalier Jeannot Succès (RFJS) et quatre institutions d’appui (GARR, Solidarité Frontalière, Solidaridad Fronteriza et le SJRM) ont clôturé un projet binational de trois (3) ans qui avait pour principal objectif de promouvoir une culture de respect des droits humains et la convivialité à la frontière haitiano-dominicaine. Initié en janvier 2011, ce projet a permis aux organisations de la société civile des deux pays de mener des actions de vigilance, de sensibilisation et de plaidoyer sur les multiples cas de violations des droits humains qui ont cours à la frontière. Il a permis également d’aider des groupes dont les droits sont souvent violés à s’organiser afin de pouvoir se défendre. Ce projet a permis également au RFJS de bénéficier de plusieurs séminaires de formation et de matériels pouvant l’aider dans le travail de promotion et défense des droits humains à la frontière. «Aujourd’hui des personnes vulnérables ont la capacité de se défendre face aux divers cas de violations des droits humains dont elles sont souvent l’objet à la frontière.», a déclaré d’un air fier, Hilda Peña, la Coordonnatrice nationale dominicaine du Réseau qui s’est aussi félicitée de la «reconnaissance du Réseau à l’échelle nationale et internationale» grâce à l’exécution de ce projet. Pour sa part, la Coordonnatrice nationale haïtienne du RFJS, Manise Elie, a souligné que le Réseau dispose aujourd’hui de plus de cinquante (50) Comités de Droits Humains (KDM) éparpillés tout le long de la ligne frontalière qui effectuent des travaux de vigilance, de plaidoyer et d’accompagnement des victimes. Elle a rappelé que le travail du réseau va se poursuivre même si le projet est terminé. « Ce projet nous a permis d’avoir du côté d’Haïti huit (8) Coordinations Zonales et une large augmentation des Comités de Droits Humains tout le long de la frontière. Nous n’allons pas nous arrêter de travailler pour le respect des droits humains..», a-t-elle fait remarquer. Intervenant en la circonstance, l’Ambassadeur de l’Union européenne en Haïti, M. Javier Niño Perez en a profité pour adresser ses félicitations aux différents acteurs qui ont été impliqués dans l’exécution du projet. «L’Union peut changer la situation des violations des Droits Humains et générer la paix à la frontière.», a rappelé le diplomate. Le Directeur exécutif de Christian Aid, M. Prospéry Raymond, a souligné que son institution continuera d’accompagner le réseau et les institutions d’appui dans leur effort pour faire régner à la frontière un climat de paix entre les deux peuples voisins. Intervenait au nom des quatre (4) institutions d’appui au Réseau, la coordonnatrice du GARR, Mme Colette Lespinasse a rappelé les circonstances dans lesquelles le projet a été conçu et quelques résultats obtenus. Elle a mis l’accent sur les efforts déployés dans le cadre de ce projet par des Haïtiens et des Dominicains qui croient en la justice et dans de bonnes relations entre les deux pays, pour surmonter les difficultés rencontrés dans l’exécution du projet. « Malgré un contexte délicat marqué par la sentence de la cour constitutionnelle dominicaine de dénationaliser des fils et filles d’immigrants haïtiens nés en RD, malgré le développement d’un courant qui cherche à diviser les deux peuples, il y a des Haïtiens et des Dominicains sur l’île qui travaillent ensemble pour l’établissement de relations plus justes et plus fraternelles », a déclaré Mme Lespinasse qui a plaidé pour le maintien de ces efforts afin que règne un climat de paix et d’harmonie entre les deux pays partageant la même île. Une manifestation culturelle a été offerte en la circonstance au plaisir des participants-es issus des organisations locales et de plusieurs institutions nationales et internationales. EJ/Radio Métropole Haïti

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