Committee to Protect Journalists inquiet de la poursuite des atteintes à la liberté de la presse en Haiti

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Le Comité pour la Protection des Journalistes (CPJ) écrit au premier ministre Yvon Neptune pour faire part de ses préoccupations à propos des cas de violations de la liberté d’expression . Dans cette correspondance , Le Comite pour la Protection des Journalistes fait état de onze (11) cas de violations de la liberté de la presse en Haiti incluant les dossiers judiciaires comme ceux de Jean Léopold Dominique et de Brignol Lindor qui n’ont jamais abouti . Le CPJ encourage les autorités Lavalas à mettre tout en œuvre pour que les actes de violence et d’intimidation contre les journalistes ne soient pas tolérés .“ Committee to Protect Journalists » rappelle qu’ Haiti est placé parmi l’un des lieux les plus violents pour exercer le journalisme dans l’hémisphère , deuxième après la Colombie . Le gouvernement haitien doit agir immédiatement pour empêcher la violence ,l’intimidation et l’impunité en menant une enquête approfondie sur ces attaques et en traduisant leurs auteurs par devant les tribunaux“ , écrit le CPJ dans cette lettre au premier ministre . Le 18 août dernier, le Comité pour la Protection des Journalistes avait effectué une visite de trois (3) jours en Haiti . Les membres de cette organisation de défense des droits des journalistes basée aux Etats-Unis avaient exhorté le gouvernement à faire montre de tolérance vis-à-vis de la presse en Haiti. Selon le directeur exécutif du CPJ, Anne Cooper, le chef de l’Etat , Jean Bertrand Aristide, aurait qualifié de fausses, les informations faisant croire que les journalistes sont persécutés dans le pays . Toutefois, le Président de la République aurait promis de prendre en considération les éventuels cas d’agressions ou de menaces dont feraient l’objet certains membres de la presse . La journaliste américaine dit avoir rappelé au chef de l’Etat son engagement pris en 2002 en ce qui a trait au plein respect de la liberté de la presse et d’expression en Haiti. Pour sa part, le journalliste Clarence Page , membre de la délégation du CPJ, avait rappelé la nécessité pour le gouvernement de respecter ses engagements pris lors des rencontres avec le CPJ de favoriser le plein exercice de la profession de journaliste en Haiti. Dans le cadre de ces rencontres , le gouvernement s’était engagé à fournir un rapport régulier sur la situation de la presse ainsi que des informations relatives aux enquêtes sur les cas de journalistes assassinés dans le pays , Jean L. Dominique et Brignol Lindor. Dans le cadre des recommandations faites au gouvernement , le CPJ avait exigé la fin de la violence contre les journalistes. De plus, l’organisation avait demandé que le train de l’impunité s’arrête de façon à ce que les journalistes puissent continuer à faire leur travail en toute quiétude.

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