Les communications étaient coupées dimanche avec la ville haïtienne des Gonaïves (nord-ouest), passée sous le contrôle de rebelles jeudi et où des renforts policiers ont été envoyés samedi, tandis que plusieurs incidents étaient rapportés dans d’autres villes d’Haïti par des médias locaux. Samedi, des témoins et des radios haïtiennes avaient indiqué qu’entre trois et sept policiers avaient été tués lors de l’intervention policière aux Gonaïves, quatrième ville du pays. L’un des chefs rebelles, Winter Etienne, du Front de résistance révolutionnaire de l’Artibonite, avait évoqué un bilan de 14 policiers tués, mais ce chiffre n’a pu être confirmé de source indépendante. La ville des Gonaïves (200.000 habitants) se trouve dans le nord-ouest du pays, sur la route reliant Port-au-Prince à Cap-Haïtien (nord), la deuxième ville du pays. Les rebelles réclament la démission du président haïtien Jean Bertrand Aristide. Dimanche, les médias haïtiens ont signalé plusieurs incidents ailleurs dans le pays, dont quelques barricades enflammées érigées dans la capitale,Port-au-Prince. A l’ouest de la capitale, dans la ville de Grand-Goâve (49.000 habitants),le commissariat a été désert‚ et le bâtiment incendié par des opposants au président Aristide, selon des radios de Port-au-Prince. Toujours d’après ces médias, des barricades enflammées ont aussi été érigées samedi soir et dimanche matin au Cap-Haïtien, qui compte quelque 200.000 habitants. PORT-AU-PRINCE, 8 février 2004 (AFP) (ndlr : les policiers ont abandonné dans l’après-midi de samedi Saint-Marc, la deuxième ville en importance de l’Artibonite. Des pillages sont signalés notamment à la douane de la ville.)
Communications coupées avec les Gonaïves, incidents dans d’autres villes
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