« Il ne fait plus aucun doute , Lavalas est un danger pour tous les secteurs de la nation » . C’est en ces termes que des représentants de la Société Civile et d’Organisations de Défense des Droits Humains ont réagi après l’action des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas au Champ de Mars , le vendredi 14 novembre 2003 . En présence des agents de la Police Nationale d’Hait (PNH) , les centaines de sympathisants du Président Jean Bertrand Aristide ont tenté d’enlever le droit à la parole aux membres du regroupement des 184 qui voulaient dénoncer la situation de violence qui prévaut dans le pays. Mais les supporters du projet de nouveau contrat social refoulés devant et aux abords du local du Rex Théatre , au Champ de Mars , ont résisté aux invectives et aux pierres lancées par les assaillants Lavalas . Et face à des OP, on ne peut plus endiablés , les responsables du Groupe des 184 ont décidé de plier bagage sans communiquer à la population la proposition de sortie de crise annoncée la veille et son projet de nouveau contrat social. Le dirigeant du Centre Œcuménique des Droits Humains se dit choqué par l’attitude des proches du régime Lavalas . Pour Jean-Claude Bajeux , c’est une preuve de plus en plus que le Pouvoir en place est en train d’instaurer une dictature féroce dans le pays . Le responsable de l’Initiative Citoyenne (IC) présent du Groupe des 184 n’est pas du tout étonné par le comportement des OP Lavalas . Frandley Denis Julien encourage la population à ne pas se laisser intimider par des « chimères ». Loin d’affaiblir le mouvement anti-Aristide , l’action violente des partisans de Jean Bertrand Aristide vient renforcer la détermination des opposants au Pouvoir Lavalas, estime M. Julien . Les étudiants des facultés privées et publiques qui étaient venus appuyer le projet de contrat social proposé par le Groupe des 184 se déclarent indignés par le comportement des OP Lavalas . Ils sont également très critiques vis-à-vis des agents de la PNH qui ,selon eux , sont toujours complaisants vis-à-vis des supporters du Pouvoir . La Coalition Nationale Pour les Droits des Haitiens (NCHR) qualifie d’illégale l’arrestation des membres de la Société Civile par la Police. Selon le dirigeant de la NCHR ,Pierre Espérance, par cette décision le régime Lavalas poursuit sa politique de condamnation des victimes tout en assurant la protection des bourreaux . M. Espérance réclame la libération des membres du Groupe des 184 détenus au Commissariat de Port-au-Prince . Le vice-président de la Conférence Episcopale , Monseigneur Guire Poulard , déplore l’avortement du rassemblement du Groupe des 184 . L’Evêque de Jacmel estime que la Police a failli à sa mission. Le prélat rend la Police directement responsable de la non tenue de la manifestation du Groupe des 184 et appelle la Communauté Internationale à prendre note de cette situation . Le Comité Exécutif de Soutien à la Résolution du 15 décembre 2002 condamne l’attitude des partisans du Pouvoir et de la Police , le vendredi 14 novembre , qui ont empêché la tenue du rassemblement du Groupe des 184 . Cette entité de l’Opposition demande à la population de maintenir le flambeau de la mobilisation anti-Aristide . Protestation ou pas , les OP Lavalas annoncent qu’ils « occuperont le béton » aussi longtemps que cela est nécessaire pour défendre le Pouvoir de Jean Bertrand Aristide . Raison pour laquelle , ils ont mis sur pied plusieurs unités d’intervention . Entre autres, « opération étau » , « opération césarienne ». La dernière unité en date le « Mouvement Radical » entend écraser tout mouvement en désaccord avec Lavalas .
Condamnation quasi unanime du comportement de la police et des OP lors du rassemblement avorté du Groupe des 184
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