
L’annonce du léger ajustement de salaire des ouvriers par le Conseil Supérieur des Salaires (CSS) ouvre une nouvelle étape dans la crise dans le secteur du textile. Des dirigeants de syndicats ont rejeté la proposition d’ajustement de 35 gourdes le qualifiant d’insignifiant.Ils appellent à la relance de la mobilisation par des manifestions de rues. Un calendrier des manifestations a été communiqué par les dirigeants des syndicats qui exigent un salaire minimum de 800 gourdes ainsi que des avantages sociaux. Les membres du CSS ont recommandé au gouvernement d’accorder des accompagnements sociaux aux ouvriers des entreprises manufacturières en termes de nourriture, de transport et de logement et à inclure les coûts de ces accompagnement dans les prochains budgets. Les membres du CSS recommandent dans le même temps des avantages pour les patrons tels la réduction des tarifs de l’électricité et l’exemption des taxes sur les produits pétroliers pour le secteur manufacturier de réexportation. M. Renand. Hédouville, directeur du travail au ministère des affaires sociales et Président du CSS, souhaite que ces recommandations puissent entrer en vigueur à partir du 1er août.Les représentants des syndicats et des patrons justifient également l’ajustement de 35 gourdes. M. Pierre Joseph Polycarpe, Représentant contesté des syndicats juge que le salaire de 800 gourdes exigé par les ouvriers est impossible compte tenu de la réalité de ce secteur.Il attire l’attention sur les risques de pertes d’emplois en raison de la compétition dans la région. M. Hugo Elien, Représentant du patronat souligne que ces recommandations tiennent compte des indices macro-économiques et du taux de change de la gourde par rapport au dollar.Pour lui les exigences des syndicats sont irréalistes. LLM / radio Métropole Haïti