L’Association des enseignants jamaïcains (JTA) n’est pas du tout disposée à remettre en question ce qu’elle considère comme des avantages sociaux acquis de haute lutte : le droit aux congés payés. Ou du moins, sans une contrepartie qui vaille la peine.La JTA se déclare ouverte à des négociations sur la base de ce que le ministère de l’Éducation est prêt à troquer, à donner en échange. »Ces avantages sociaux, nous les avons gagnés grâce à notre détermination, après d’intenses discussions avec les administrations précédentes et on n’est pas prêts à y renoncer aussi facilement », a déclaré Patrick Smith , Secrétaire principal de la JTA pour les services aux membres . Les congés payés désignent les périodes de congé au cours desquelles le salarié est payé par l’employeur en raison d’une obligation légale. «L’admissibilité à ces avantages sociaux est le fruit de longues négociations. Par « négociation », nous voulons dire que nous nous sommes assis autour d’une table avec les administrateurs de l’époque coloniale, les administrateurs des premières années de l’indépendance et avec les administrateurs d’aujourd’hui « , a indiqué Patrick Smith. « Ces droits-là ne sont pas tombés sur nous comme la manne du ciel et nous ne les avons pas extorqués des représentants du gouvernement. Nous avons signé un accord que nous avons bel et bien négocié », a fait valoir Smith. Il a ajouté qu’aucun syndicat digne de ce nom ne renoncerait aux avantages sociaux des travailleurs qu’elle représente sans avoir quelque chose de valeur en retour. Se référant à un récent article et éditorial du Jamaica Gleaner plaidant en faveur d’un véritable dialogue sur cette question controversée, Smith a fait valoir qu’un syndicat qui a négocié avec le gouvernement et qui « a fait une demande satisfaite par les autorités ne saurait commettre l’imprudence de » tout remettre en question juste pour satisfaire les caprices et les fantaisies des entités établies ». Les congés payés Les enseignants ne sont pas normalement admissibles à un congé annuel payé en plus des vacances scolaires , et la plus longue période de vacances des enseignants est de trois semaines au cours de l’été , de la fin de Juillet à la troisième semaine du mois d’août . Ancien président de l’Association des enseignants, Clayton Hall, a déclaré que le calcul des prestations de congé présenté au public par le ministre de l’Education, Ronald Thwaites, était « de nature trompeuse et malhonnête » et ne reflétait pas la réalité . Selon Clayton Hall, les 2,5 milliards de dollars que le ministère jamaïcain de l’Éducation doit payer chaque année pour des vacances et des congés d’études est une somme minime quand on regarde le nombre d’enseignants dans le système et le montant payé en salaires chaque année aux éducateurs. « S’ils veulent que nous renoncions aux droits acquis, ils n’ont qu’à nous dire ce qu’ils sont prêts à nous donner en retour. C’est aussi clair et simple que cela ».Apparus en France le 20 juin 1936 et en Belgique dès le 8 juillet suivant, les congés payés sont une innovation sociale majeure dont certaines prémices étaient apparues dans des conventions collectives en Allemagne dès le début du XXe siècle. Les congés payés existent dans de nombreux pays depuis le début du XXIe siècle.Au niveau mondial, un nombre croissant de personnes bénéficie de congés payés puisque, selon l’Organisation internationale du travail (OIT), on comptait 3,5 milliards de bénéficiaires à la fin des années 1980 et 4 milliards à la fin du deuxième millénaire.Source : The Jamaica Gleaner HA/radio Métropole Haïti
Congés payés : les enseignants jamaïcains y tiennent mordicus
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