Consensus fragile au sein de la classe politique sur la tenue des élections en dépit des attaques contre le CEP

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La classe politique exprime ses inquiétudes après la seconde attaque subie par le Conseil électoral par des individus armés en quatre jours. Plusieurs responsables politiques contactés par Radio Metropole ne cachent pas leurs appréhensions par rapport à la dégradation du climat sécuritaire. Toutefois, les problèmes de sécurité ne semblent pas, du moins pour le moment, entamer leur détermination à participer aux élections. Loin de se laisser découragés, la plupart des responsables politiques paraissent davantage déterminés à prendre part au processus électoral. Deux attaques en moins d’une semaine contre le local de l’institution électorale ( vendredi 25 et mardi 29 mars 2005), ceci est condamnable, mais pas question pour nous de tout laisser tomber, dit André Michel, porte-parole du Parti Inite Konvansyon Demokratik (KID). Dans les circonstances actuelles, le parti KID préconise un grand mouvement, un faisseau convergent pour éviter le pire. Ce sont les mêmes intentions qui animent la majorité des responsables politiques du pays, de gauche comme de droite. Mais, le climat actuel est la résultante de l’inconséquence du pouvoir en place au niveau sécuritaire, selon Hubert Deronceray qui conditionne sa participation au prochain scrutin à une redéfinition du cadre de sécurité. L’avis du responsable du Grand Front Centre Droit est partagé par le dirigeant de la gauche Serges Gilles en ce qui concerne la nécessité pour le pouvoir intérimaire de se manifester au plus vite pour amener les politiques à avoir confiance dans la réussite du processus électoral. La fusion des socialistes démocrates n’entend nullement marchander sa participation au processus. D’ailleurs, Serges Gilles reconnaît que tout pays en crise est sujet à des contradictions.

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