Coup de balai dans la police : satisfaction des militants des droits humains

Les organisations de défense des droits de l’homme se félicitent de la décision du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) de mettre à pied plus d’une centaine de hauts gradés de l’institution. Tout en saluant cette mesure, les militants des droits humains souhaitent que les responsables de violation soient poursuivis. Cette disposition du CSPN est un premier pas, estiment les organismes de droits de l’homme. Tous les mots sont bons de la part des organisations des droits humains, pour encourager la décision prise par le conseil supérieur de la PNH de mettre de côté 120 cadres suite à certaines irrégularités constatées au sein de l’institution. Cette satisfaction n’empêche pas aux organisations de défense des droits humains de faire des recommandations. Vilès Alizard, l’un des responsables de la coalition nationale des droits des haïtiens (NCHR), soutient qu’il faut également poursuivre les policiers qui sont impliqués dans des cas de violation des droits humains. Une simple révocation n’est pas suffisante pour la Plate-forme des Organisations Haitiennes de Droits humains. La POHDH,par la voix de Eliphète Saint Pierre, estime que le suivi du dossier doit être fait. De son côté, le Comité d’Avocats pour le Respect des Libertés publiques (CARLI) réclame d ‘autres mesures dans le cadre de la professionalisation de la PNH. Renan Hédouville estime que l’horaire de travail de 12 heures imposé aux policiers est inhumain. Par aileurs, le CARLI croit qu’il faut passer au peigne fin ceux qui vont intégrer la police à l’occasion du recrutement fraîchement lancé. Dans un communiqué en date du 13 avril pris par le Président du CSPN , le premier ministre Gérard Latortue, il est fait mention de la mise à pied de la centaine de hauts gradés pour abandon de poste, promotion irrégulière et non respect de la déontologie.

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