La crise du black-out perdure en dépit des déclarations des autorités et des démarches annoncées par l’équipe gouvernementale pour mettre un terme à cette situation. Des quartiers passent des jours sans être alimentés en courant électrique. Il n’y a rien de plus horrible qu’une capitale dans l’obscurité totale. C’est le cas de Port-au-Prince où la vie se tait à la tombée de la nuit. Les gens se pressent de rentrer chez eux peur d’être frappés par le phénomène de l’insécurité ou tout simplement parce qu’ils n’ont rien à faire dans les rues, sans lumière et sans divertissement. Chez soi, tout se fait à la lueur d’une bougie comme au temps des torches. Au 21ème siècle et dans un contexte de nouveau départ, les résidents de Port-au-Prince peinent à bénéficier d’un minimum de 10 heures de courant par jour. Ils n’ont même pas droit aux huit heures annoncées par le ministre des TPTC pour la mi-mai. Or, les promesses vont plus loin que ça : 18 heures après le désensablement de la centrale de Péligre et la réhabilitation des centrales thermiques, plus de 20 heures avec l’aide de l’international. A en croire les annonces déjà faites, quelque deux millions de dollars devraient être investis dans les travaux de réparation. Parallèlement, une barge devrait arriver sous peu dans le cadre des dispositions visant à mettre un terme à la crise du black-out à Port-au-Prince.Dans l’intervalle, c’est le marasme le plus complet. Des port-au-princiens pensent qu’on devrait suivre l’exemple de Jacmel en ce qui a trait à la gestion du courant électrique. Ce qui implique, avant tout, une lutte sans merci contre les prises clandestines. Selon des techniciens de l’EDH, 30 à 40 % de la quantité de courant produite n’est pas rentabilisée en raison des cas de sabotage du réseau électrique de la région métroplitaine.
Courant électrique : Port-au-Prince attend toujours une amélioration
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