Criminalité : Port-au-Prince , la ville la plus dangereuse du pays

Il ne se passe pas un jour sans la découverte d’un cadavre dans les rues de la capitale. C’est du moins le macabre constat dressé par Justice et Paix , l’organisme traitant de la question des droits humains au sein de l’Eglise Catholique. Dans la grande majorité des cas, la victime est criblée de balle et jetée dans des décharges à ordure. Violence politique, règlement de compte, banditisme, on n’en sait trop. Tout ce qu’on sait, l’insécurité bat son plein dans la région métropolitaine au point que les activités nocturnes tournent au ralenti. Les citoyens préfèrent se terrer chez eux pour éviter d’être la proie des escadrons de la mort. D’autant que la machine de l’insécurité circule de jour comme de nuit au vu de tout le monde. Et, en raison, dit-on, des faibles moyens de la jeune institution de police, les bandits sont libres de tout mouvement. Mais ,par rapport aux poussées de violence qu’a connu Port-au-Prince antérieurement, aujourd’hui il n’y a pas vraiment le  » feu aux poudres « , estiment les responsables de la sécurité publique. Mais le troisième rapport publié , cette semaine , par la Commission Episcopale Nationale Justice et Paix démontre que le phénomène de l’insécurité est bien réel et pose problème. Dans ce document sur le climat d’insécurité dans la capitale haïtienne, la Commission souligne que l’impunité dont jouissent les agents de la mort est responsable de l’aggravation de la situation de violence. Justice et Paix a relevé 16 cadavres en mars et 43 en avril . Ajouter à ce facteur, l’absence de mesures drastiques de la part de la police nationale pour garantir la sécurité de tous les citoyens, jour et nuit. La Commission appelle au sens de responsabilité des instances compétentes et précise qu’elle se limite à des publications de rapports qui permettent tout au moins de prendre le poids de la violence et de sensibiliser l’opinion . L’un des membres de cette organisation , Jocelyne Colas, précise qu’une copie des rapports est généralement acheminée aux autorités de la justice et de la police qui détiennent les moyens nécessaires pour approfondir les données à des fins utiles. La Commission Episcopale Nationale Justice et Paix a des antennes à travers la région métropolitaine et est en mesure de collecter et de publier les informations les plus pertinentes sur l’insécurité en Haïti.

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