L’exécutif est confronté à une crise électorale sans précédent à moins de deux semaines de la fin du mandat du chef de l’état Michel Martelly.Les différents acteurs politiques impliqués dans le processus électoral formulent des revendications diverses tandis que le gouvernement est confronté à une impasse. Depuis le report du scrutin, le secrétaire général de l’ONU ainsi que les gouvernements américains et français ont réclamé des négociations en vue de la poursuite du processus électoral.C’est également la position du candidat du parti présidentiel, Jovenel Moise, qui a réclamé une nouvelle date pour le second tour de la présidentielle. Cependant l’organisme électoral est dysfonctionnel en raison des démissions en cascade.Au cours des quatre premières semaines de janvier 4 conseillers électoraux ont démissionné et un cinquième a cessé ses activités.Les représentants de l’église catholique, Ricardo Augustin, celui de l’église protestante, Vijonet Déméro, le représentant de l’association des journalistes, Pierre Manigat Junior et celui des organisations de défense des droits humains, Jacceus Joseph. Ils ont tous démissionné sur requête de leurs associations respectives. Le conseiller Jacceus Joseph dans sa correspondance au chef de l’état a dénoncé l’obstination du gouvernement et de l’organisme électoral à organiser des élections qui conduiront à une instabilité politique.En raison de mes profondes convictions et pleinement conscient de la mesure de mes missions, je ne saurais être complice des élections entachées de déficit de crédibilité qui aboutiront nécessairement à l’instabilité politique et à l’installation de dirigeants illégitimes, explique t-il. Le conseil électoral présidé par Pierre Louis Opont ne compte plus que 5 conseillers dont un, Yolette Mengual, qui s’est infligée une mise en disponibilité. L’organisme électoral privé de la majorité de ses membres ne peut adopter une résolution pour fixer une nouvelle date pour le scrutin. Le président du CEP avait indiqué que les membres restants sont astreints à liquider les affaires courantes. LLM / radio Métropole Haïti
Crise électorale et dysfonctionnement du CEP
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