Crise Electorale : L’Opposition Face à la Mission de l’OEA

Le responsable de l’Organisation Peuple en Lutte (OPL), M. Gérard Pierre-Charles, a dénoncé l’intransigeance des autorités Lavalas sur le dossier des élections contestées du 21 mai. Commentant les dernières décisions adoptées par le Président Préval, M. Pierre-Charles a estimé que le régime en place compte accueillir avec mépris la mission de l’Organisation des Etats Américains (OEA). Le dirigeant de l’Organisation Peuple en Lutte (OPL) a, par ailleurs indiqué, que l’opposition compte mettre à profit ses rencontres avec l’OEA pour dénoncer le coup d’état du 21 mai.D’autre part, le Mouvement Patriotique Pour le Sauvetage National (MPSN) fustige le comportement du régime Lavalas à l’occasion de la visite du secrétaire général de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haïti. Selon le MPSN, l’OEA doit savoir que la société civile, les intellectuels, l’opposition exigent l’annulation des élections et la démission du Président de la République, René Préval. L’opposition rejette les sanctions contre le peuple haïtien mais elle attend de l’OEA des réactions aussi fermes et aussi rapides que celles conséquentes au coup d’état de septembre 1991.La délégation viendra aider Haïti à trouver une solution à la crise post électorale à renforcer les institutions démocratiques a indiqué le MPSN. L’ordre constitutionnel et la tenue d’élections libres, honnêtes et transparentes sont des exigences fondamentales de la charte de l’OEA écrit le MPSN. »Les haïtiens ont pris leurs responsabilités, à l’Organisation des Etats Américains (OEA) de prendre les siennes, et de conclure », a ajouté le Mouvement Patriotique Pour le Sauvetage National (MPSN).Quant au Mouvement d’Organisation du Pays (MOP), membre du Mouvement Patriotique Pour le Sauvetage National (MPSN) a appelé la communauté internationale à forcer le pouvoir Lavalas à revenir sur sa position en ce qui a trait aux élections contestées du 21 mai. Le MOP ne se fait pas d’illusion pour autant, quant au succès de la mission de bons offices de l’Organisation des Etats Américains (OEA), et croit que discuter avec Lavalas est une perte de temps.Pour sa part, le Parti Louvri Baryè (PLB) déplore l’instransigeance du pouvoir Lavalas sur le dossier des élections à la veille de l’arrivée de la Mission de l’Organisation des Etats Américains (OEA) à Port-au-Prince. Le parti de Renaud Bernadin continue à considérer le dialogue comme l’unique voie de trouver une solution à la crise qui s’éternise. L’Action Démocratique Pour Bâtir Haïti (ADEBHA) souhaite de son côté que la Mission de l’OEA signifie au régime Lavalas sa détermination d’instaurer de façon irréversible la démocratie dans le pays. Dans une lettre adressée au Secrétaire Général de l’OEA, l’ADEBHA a souligné le caractère illégal et inconstitutionnel de la nomination du Conseil Electoral Provisoire (CEP) et la publication des résutats des élections dans le journal officiel, « Le Moniteur ». « Le Président Préval a octroyé à son propre Conseil Electoral Provisoire (CEP) le pouvoir d’organiser des élections présidentielles au profit de celui pour lequel il garde temporairement le pouvoir » écrit l’ADEBHA. Si rien n’est fait pour mettre un terme aux excès du pouvoir Lavalas, tout laisse présager que le pays débouchera inévitablement sur ce que plus d’un appellent déjà : « la débacle haïtienne » a indiqué l’ADEBHA dans sa lettre à M. Gaviria. Le mouvement lance par ailleurs une mise en garde au Secrétaire Général de l’OEA pour qu’il évite, par sa prise de position, de favoriser le rétablissement d’un régime obscurantiste en Haïti.

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