Critique ou ingérence : Le Pouvoir Lavalas rappelle aux diplomates accrédités en Haïti qu’ils sont tenus à respecter la Convention de Vienne

Les diplomates accrédités en Haïti sont tenus de respecter les prescrits de la Convention de Vienne qui interdisent toute immixtion dans les affaires intérieures du pays, rappelle le gouvernement haïtien. Dans un communiqué, les autorités Lavalas indiquent que des déclarations faites par certains ambassadeurs accrédités dans le pays n’encouragent pas un climat de paix et d’harmonie entre haïtiens. La condamnation du gouvernement Lavalas est sans équivoque. “Certaines déclarations faites par des diplomates étrangers en Haïti sont incompatibles avec les exigences de leurs charges et le devoir de réserve qu’elles impliquent”, souligne la note de presse du ministère de la Culture et de la Communication en date du 8 juillet 2003. Ledit Ministère rappelle à l’intention de ces ambassadeurs l’article 41-1 de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques qui interdit toute ingérence dans les affaires intérieures de l’Etat accréditaire. La prise de position des autorités Lavalas fait suite aux récentes déclarations de l’ambassadeur américain en Haïti, Brian Dean Curran. Le vendredi 4 juillet, M. Curran s’était interrogé sur la volonté des acteurs politiques haïtiens d’oeuvrer en faveur d’une solution définitive à la crise, ce qui permettrait, selon le diplomate américain, de mettre un terme à l’impunité et aux violations des droits humains en Haïti. Réagissant sur la prise de position du gouvernement Lavalas qui appelle du même coup à la collaboation et à la compréhension des ambassadeurs étrangers accrédités en Haïti pour le stricte respect de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, la Convergence Démocratique rappelle au Pouvoir en place qu’il est tenu de mettre en application toutes les conventions relatives au respect des droits de l’homme notamment. Paul Denis, l’un des dirigeants de la principale coalition de l’Opposition souligne également à l’intention de lavalas que les pays avec lesquels il collabore ont pour devoir de « veiller à l’application de ces normes ». Les autorités Lavalas ont, à plusieurs reprises, intervenu en ce sens pour rappeler à l’ordre certains diplomates accrédités en Haïti, qui selon elles, ne respectent pas les limites définies par les prescrits de la Convention de Vienne. Au courant de l’année 2002, le ministère des affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur français, Yves Gaudeul, sur des déclarations qu’il avait faites, jugées incompatibles avec les exigences de ses charges.

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