Le gouvernement et les parlementaires de la majorité ne décolèrent pas contre le comportement des forces de l’ordre lors des émeutes des 6,7 et 8 juillet 2018. Le ministre de l’information démissionnaire, Joseph Guyler C. Delva, soutient qu’il y a un problème évoquant la passivité des policiers lors des pillages de plusieurs entreprises privées dans la région métropolitaine de Port-au-Prince. M. Delva assure qu’il n’a pas révélé tout ce qu’il s’avait sur la passivité des policiers.Il justifie son comportement par la nécessité de ne pas fragiliser l’institution. Les dirigeants du PHTK et des partis aliés critiquent vertement le directeur général de la Police, Michel Ange Gédéon. Le chef de la Police est convoqué demain jeudi 19 juillet 2018 au Sénat pour une séance d’audition sur les violences survenues après l’annonce de la hausse des prix de l’essence. La semaine écoulée le président du Sénat, Joseph Lambert, avait déploré la passivité des agents de l’ordre durant les émeutes. C’est l’avis du directeur général du ministère des affaires sociales, Rudy Heriveaux, également porte parole du PHTK. La levée de bouclier contre le chef de la police avait été perceptible dans les propos du Premier Ministre démissionnaire, Jack Guy Lafontant, lors de la séance d’interpellation. M. Lafontant avait exhorté les députés à modifier la loi sur la PNH pour éviter que l’institution ne se transforme en un « monstre ».Il avait prévenu que cette force ne doit pas se transformer comme les Forces Armées d’Haiti, en une force de répression. M. Lafontant avait nié toute responsabilité dans la gestion des émeutes faisant valoir qu’il n’est pas en tant que chef du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) en charge de l’opérationalisation des forces. E début de semaine des organisations de défense des droits humains avaient dénoncé la tournée du président Jovenel Moïse dans plusieurs unités et commissariats de police sans être accompagné du directeur général Michel Ange Gédéon. M. Gédéon avait été nommé directeur de la Police par le président provisoire Jocelerme Privert, considéré comme un opposant au chef de l’état. LLM / radio Métropole Haïti
Critiques acerbes contre le chef de la Police
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