Cuba accompagne Haïti dans l’établissement du Système National des Aires Protégées du pays

Dans le cadre de la coopération technique Sud-Sud entre les Ministères de l’Environnement Haïtien et Cubain, une délégation d’experts du Centre National des Aires Protégées de Cuba, le CENAP, a effectué une mission technique en Haïti du 30 septembre au 18 octobre.Au cours de cette mission, les experts cubains ont été reçus et assistés par l’Agence Nationale des Aires Protégées d’Haïti, ANAP dans l’élaboration d’une signalétique pour les aires protégées d’Haïti ainsi que dans le développement d’une méthodologie de référence pour le développement des plans de gestion des aires protégées marines et terrestres. Pendant leur séjour et afin de mieux appréhender le contexte local, les experts ont visité des endroits riches en biodiversité dans la Péninsule Sud du Pays dont quelques unes des premières aires marines protégées déclarées en Aout 2013 (Ile à Vache, Port Salut, Abacou, La Cahouane, La Grotte Marie Jeanne) ainsi que le Parc Macaya et la Forêt des Pins. Leur mission a été supportée par le Ministère de l’Environnement (MDE) avec l’appui du Programme des Nations Unis pour l’Environnement (PNUE) et la Coopération Suisse. « C’est un plaisir de faire partie de cette collaboration et d’accompagner le MDE et l’ensemble des partenaires pour rendre faisable ce travail et on reste ouvert pour continuer à apporter notre support » a dit M. Claude Phanord, responsable de la section Agriculture et Environnement de la Coopération Suisse. Selon un communiqué du CSI – UNEP, les experts cubains du CENAP étaient déjà venus en Haïti avec le support du PNUE pour élaborer avec les autorités locales le design du Centre d’Accueil de la Grotte Marie Jeanne, qui intègre à titre pilote et d’exemple les signalisations et informations sur la biodiversité, la géologie et l’écologie de la zone pour les touristes et visiteurs de la Grotte. Ce travail a été fait avec les Ministères du Tourisme et de l’Environnement dans le Département du Sud et a stimulé le processus en cours d’élaboration d’une méthodologie de référence pour la signalisation aussi. Mme. Onellys Borrero Campos, chef de la délégation cubaine, a noté que cette expérience constitue une étape très importante pour Haïti par rapport au système des aires protégées. « La coopération entre Cuba et Haïti, qui est le résultat d’un accord entre les deux Ministères de l’Environnement, a eu comme objectif de fournir deux méthodologies pour le Système National des Aires Protégées en Haïti ; une pour le développement des plans de gestion pour les aires protégées, et l’autre pour le développement des systèmes de signalisation pour les aires protégées. On a réalisé ces deux méthodologies avec succès et maintenant Haïti dispose de ces deux ressources très importantes pour le développement de ces aires protégées, ce qui représente une première grande étape pour le Système National des Aires Protégées dans le pays. » Le Directeur du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) dont le bureau a supporté la visite des experts cubains a renouvelé l’engagement des Nations Unies dans l’appui du développement des outils nécessaires pour que le gouvernement Haïtien, à travers l’ANAP et le MDE, puisse réaliser les plans de gestion pour les aires protégées terrestres et marines du pays. Antonio Perera souligne l’importance du développement du plan de gestion du Parc National Naturel Macaya selon les méthodologies émanant de la coopération Sud-Sud avec Cuba. « C’est la première fois qu’un plan de gestion a été réalisé en Haïti et cela servira à informer le développement des plans de gestion pour d’autres aires protégées dans le pays. Les ressources de référence qu’on a développé avec la coopération Sud-Sud avec Cuba fournissent une base méthodologique pour aider l’ANAP dans l’élaboration efficace des autres plans de gestion.»Le représentant de l’ANAP, M. Ematel Belance a aussi souligné ces sentiments de collaboration. « L’ANAP espère pouvoir continuer ces interactions et renforcer la collaboration entre Haïti et Cuba, non seulement en terme de la biodiversité mais aussi du côté humain. A travers cet échange, Haïti va pouvoir profiter des expériences déjà réalisées à Cuba par rapport à la gestion des aires protégées et assurer une approche cohérente basée sur la réalité et les expériences déjà vécues. » EJ/Radio Métropole Haïti

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