Le sociologue Daniel Supplice qualifie d’excellente chose pour le pays le retour au calme à Cité Soleil et Martissant grâce aux opérations de pacification de la Minustah et de la PNH.Il croit que les services de renseignements doivent être efficaces afin de contrôler les voies de communication pour empêcher une augmentation de la criminalité dans les villes de province.Tout en saluant le travail des membres de la commission de désarmement qui a récupéré plus de 200 armes de gros calibre, M. Suplice réclame une bonne gestion de ces armes par les fonctionnaires de l’état. » Il faut que ces armes soient bien gardées pour qu’on ne les retrouve plus dans les rues », ajoute t-il.Interrogé sur la banalisation de la criminalité, Daniel Suplice souligne qu’il y a 20 ans les autorités prenaient à cœur leur responsabilité.Tout en rappelant que la démocratie est la dictature de la loi il regrette l’absence de contrôle par les institutions de sécurité et de police. » Il y a 20 ans il n’y avait pas de cartel de drogue, mais il n’y avait pas non plus de démocratie et de liberté de la presse, nous n’avons pas su rejeter ce qui est mauvais « , martèle t-il. Selon lui ces 20 dernières années Port-au-Prince est passée de 800 000 à 2 millions d’habitants ce qui a entraîné une bidonvilisation et la multiplication des « lakou ».Participant à la rubrique » Invité du jour » de radio métropole, Daniel Supplice a assuré que les haïtiens ne sont pas violents expliquant qu’en dépit de l’absence d’électricité et de structures étatiques dans la quasi-totalité des communautés, le taux de criminalité est assez faible. » Dans leur rapport quotidien les haïtiens ne sont pas violents, ce peuple veut vivre et travailler pour avoir de meilleures conditions de vies », indique t-il précisant qu’il faut créer la richesse afin que les jeunes ne tombent pas dans le piège de la drogue. Daniel Supplice soutient que le banditisme haïtien n’est pas lié à une confession religieuse mais au trafic de la drogue, soulignant que certains bandits avaient récemment fait état d’appartenance à un parti politique. En ce qui concerne les dispositions relatives à la consolidation du climat sécuritaire, M. Supplice soutient qu’il est urgent de renforcer la police et les institutions publiques et de créer un service de sécurité nationale. Interrogé sur les assassinats de certaines victimes de kidnapping en dépit du versement d’une rançon, il affirme ne pas comprendre ce comportement anormal qui est excessivement grave pour la société.De plus il croit que les condamnations à la prison a vie des auteurs d’enlèvements contribuent à faire baisser le nombre de kidnapping dans la région métropolitaine.
Daniel Supplice réclame des dispositions pour renforcer le climat sécuritaire
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