Danielle Magloire appuie la désignation de Michèle Pierre Louis au poste de premier ministre

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Danielle Magloire, militante féministe et ancien membre du conseil des sages, estime que le premier ministre désigné, Michèle Pierre Louis, est une personnalité ayant un parcours impressionnant. » C’est une personne engagée dans la cause de son pays mais qui n’est pas une femme politique « , juge t-elle faisant valoir que nombre de personnes ayant un parcours politique n’ont pas eu de bons résultats.Michèle Pierre Louis a l’expérience de diriger et de rendre des comptes et c’est ce qui est le plus important selon Mme Magloire.Interrogée sur le rôle de la Concertation des Parlementaires Progressistes (CPP) dans le processus de ratification, Daniel Magloire admet que ce groupe parlementaire constitue une force politique. » Quand on a un poids politique on doit se demander si on ne doit pas être au service de la nation », dit-elle espérant que les élus de la CPP seront à l’écoute des desideratas de la population.Danielle Magloire fait remarquer que les élus n’ont jamais abordé le problème de l’état civil qui est une cause d’exclusion. » Au lieu de dire qu’il y a des problèmes dans les papiers des premiers ministres désignés il faut prendre des mesures pour donner accès à la citoyenneté à nombre d’haïtiens », ajoute t-elle.En ce qui a trait aux préoccupations relatives au rétablissement des forces armées d’Haïti (FADH), Mme Magloire se prononce pour une réflexion sérieuse sur les forces de sécurité nécessaires pour ce pays. » Il faut poser la question quelle armée », dit-elle exprimant des craintes que les votes des parlementaires préoccupés par ce dossier soient motivés politiquement dans tout le processus de ratification.Interrogée sur les négociations pendant le processus de ratification, Danielle Magloire croit qu’il faut faire des compromis pour former un gouvernement. » Il ne faut pas souffrir du complexe de la minorité et ne pas être obséder par les faux consensus « , argue t-elle faisant remarquer qu’au contraire la compromission est un marchandage qui ne tient pas compte de l’intérêt national.Dans une interview accordée à Nancy Roc, l’ancienne conseillère des sages a exprimé ses préoccupations face au fonctionnement du pouvoir législatif. » Depuis 1986 très peu de lois ont été votées par le parlement « , déclare t-elle précisant qu’on ne peut construire la démocratie avec un cadre juridique préparé sous la dictature.

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