De la cocaïne cachée dans des jus de fruits par un voyageur haïtien allant au Canada

Les trafiquants de drogue ne sont jamais à court d’imagination lorsqu’il s’agit de tenter de déjouer le flair des douaniers des deux aéroports montréalais. Dernière trouvaille en date : des canettes de jus de fruits saturé de cocaïne. Le 23 février dernier, les limiers de l’Agence des services frontaliers du Canada ont mis la main sur cinq canettes de jus de fruits remplies d’un liquide saturé de cocaïne. Ces contenants étaient dissimulés dans la valise d’un voyageur arrivant d’Haïti, pays considéré comme une des plaques tournantes du trafic de drogue. Ce punch « stupéfiant » est analysé par un laboratoire qui tente de découvrir la quantité de cocaïne diluée dans le liquide et déterminer aussi la nature exacte du liquide en question. Pierre Claudel Dorléans, de Port-au-Prince, a été accusé d’importation et de possession de stupéfiants en vue d’en faire le trafic. Il est détenu en attendant la suite des procédures. « Ce n’est pas la première fois qu’on fait une saisie inusitée, explique Nicole Barsalou, porte-parole de l’agence gouvernementale. On a déjà eu le même cas avec des bouteilles de shampoing et de rhum, des cubes de bouillon de poulet, des tours d’ordinateurs… » Cette saisie est la dernière en date d’une impressionnante série de 99 depuis trois mois dans nos aéroports pour une valeur de 34 millions de dollars. La plus grosse remonte au 23 janvier. Ce jour-là, les douaniers ont découvert 218 kilos de cocaïne dans deux conteneurs à bagages d’un avion en provenance d’Haïti. La valeur totale de cette cargaison est estimée à 27 millions $. Autre phénomène à noter, la hausse des saisies de feuilles de khât. Cette plante est cultivée principalement en Afrique de l’Est. Les habitants ont l’habitude de la mâcher à petite dose, entre autres pour couper la faim. À forte dose, elle entraînerait délire et psychose paranoïaque. Doit-on se réjouir de la hausse des saisies parce que cela voudrait dire que les systèmes de détection sont efficaces ou bien au contraire s’en inquiéter parce que cela signifierait que nos aéroports sont devenus des passoires à drogue ? « Difficile à dire, répond prudemment Mme Barsalou. On peut juste constater une nette augmentation des saisies et de leur valeur. » Source : Canoë.

Publicité