Delmas et Pétion-ville porteront peut être pendant de nombreuses semaines les stigmates de la rage des casseurs des 9 et 10 avril 2008.Un grand nombre d’hommes d’affaires de ces deux communes se résignent à faire fonctionner leurs entreprises avec des vitres cassées, supportées par de larges feuilles de planches.Un responsable d’une succursale de banque admet que ce décor même provisoire est loin d’être esthétique, mais souligne que les membres du conseil d’administration de cette banque attendent avant de faire de nouveaux investissements.En effet nombreux sont ceux qui craignent d’autres soubresauts de la société étant donné que les effets des mesures pour faire baisser le prix du riz ne se font pas sentir, et que les acteurs politiques tardent à former un nouveau gouvernement.Un entrepreneur assis vis-à-vis des vitres brisées de son magasin fait remarquer qu’il devra consentir un prêt pour réparer les dégâts causés. » Il s’agira de s’endetter d’avantage dans une conjoncture où les affaires ont tendance à diminuer », martèle t-il expliquant que ces pertes sont de l’ordre de 100 000 dollars.Un autre homme d’affaire envisage d’avoir recours à des rideaux de fer pour protéger les autres vitres qu’il compte installer étant donné que les vitres offre un aspect spécial aux bureaux et maisons de commerce.Selon une femme d’affaire de nombreuses entreprises sont dans le rouge en raison de la situation économique et ne disposent pas de ressources pour acheter immédiatement de nouveaux vitres et mobiliers.Toutefois de nombreux hommes d’affaires affichent leur détermination à faire fonctionner leurs entreprises en dépit de la crainte de nouvelles attaques des casseurs et du refus du chef de l’état d’envisager un dédommagement sous quelque forme que ce soit.De plus, des hommes d’affaires dénoncent le comportement de certains juges de paix qui réclament des montants exorbitants pour dresser des procès verbaux d’entreprises attaquées.Le substitut du commissaire du gouvernement, Félix Léger, invite ces entrepreneurs à porter plainte contre ces magistrats.Par ailleurs, Félix Léger révèle qu’une centaine de casseurs ont été interpellés ces derniers jours par la police sur ordre du commissaire du gouvernement.
De nombreux entrepreneurs émoussés après les attaques des casseurs
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