Débat sur la crise politique , les positions des acteurs sont de plus en plus tranchées

La crise politiqe était en débat , le Jeudi 15 mai 2003 , au Centre Haitien de Presse (CHP) . Sur le panel , les représentants de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , du Pouvoir Lavalas , de la Convergence et de la Société Civile . Accusations et contre-accusations ont dominé les échanges. A part , le chef de la Mission Spéciale de l’OEA, David Lee qui a rappelé que l’Organisation Hémisphérique risque d’ utiliser l’un des instruments dont elle dispose pour protéger la démocratie au cas où l’un des secteurs concernés n’arrivait pas à mettre en oeuvre la résolution 822, on s’accusait de part et d’autre de ne pas jouer son rôle. Pour le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, les avancées du gouvernement dans la mise en oeuvre de la 822 sont significatives voire éloquentes. Seules, la Convergence Démocratique et la Société Civile font obstacle à la résolution de l’impasse en interdisant à leurs représentants de prêter serment au CEP, poursuit le rsponsable Lavalas pour qui L’unique pas franchi par l’Opposition ne concerne que la réparation. Avec Micha Gaillard de la Convergence, en guise de réponse, on a eu droit à un long exposé pour évoquer la nécessité de cohésion dans le pays. A en croire le dirigeant de l’Opposition, le Pouvoir Lavalas ne se résume qu’à une trilogie “Etat, Parti, Clientélisme” basée sur la démagogie. Dans sa critique sur les secteurs impliqués dans la crise, Micha Gaillard a aussi tiré à boulets rouges sur l’Organisation Régionale qui, depuis l’éclatement de la crise, tente de faciliter son déblocage. L’OEA est dépassée, la 822 n’est plus de mise et pire , elle écarte toujours la société civile, dénonce Micha Gaillard. L’Organisation n’a pas une orientation claire et jusqu’ici, il n’y a aucune garantie de sécurité en Haïti, l’Opposition se dit en dépit de tout prête à participer au processus électoral si les conditions sont réunies. A quelques nuances près, la perception de la mission de l’OEA par la Convegence n’est pas trop différente de celle de la Société Civile. Avec la différence que le professeur Rosny Desroches souhaite le renforcement de la mission et davantage de coopération tant avec la société civile qu’avec l’Opposition haïtienne. En perte de vitesse, l’OEA serait en passe de perdre la confiance de la population, à en croire le dirigeant de l’Initiative de la Société Civile (ISC). Le débat a permis aux secteurs impliqués dans la crise haïtienne de se positionner par rapport au pourrissement de la situation.. Se positionner aussi face à la 822 de l’OEA à l’approche du 8 juin date laquelle une décision pourrait être aodptée par l’Assemblée Générale de l’Organisation au Chili. Mais la rencontre au Centre Haïtien de Presse a aussi permis au Chef de la Mission Spéciale de l’OEA non seulement de se faire une idée de la position des secteurs politiques en Haïti sur le rôle de la mission mais aussi de constater qu’en Haïti la polarisation est évidente, de ce fait, complique la tâche de l’OEA. C’est aux haïtiens de résoudre la crise , soutient David Lee. Message bien reçu par Lavalas et l’Opposition et la société civile. Mais ces secteurs misent encore et beaucoup sur l’organisation régionale. Le gouvernement estime que l’OEA peut faire pression sur les autres secteurs afin de parvenir sous peu au dégel de l’aide externe tandis que les autres parties croient que l’OEA peut contraindre Lavalas à aller jusqu’au bout dans la mise en oeuvre des points clé de la 822. Même s’ils sont tous unanimes à admettre que le dernier mot devrait venir des haïtiens. En fin de compte , Mario Dupuy ne cache pas son angoisse avant la célébration du double bicentenaire du Drapeau et de l’Indépendance. Micha Gaillard ne se déclare nullement stressé .Rosny Desroches fait part de sa frustration puisque les élections, dit-il, n’auront pas lieu en 2003 comme souhaité. Il promet de lutter en faveur du respect des libertés citoyennes .

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