Le sénateur Kelly Bastien, membre de la commission finance du grand corps, et Marilyn Allien, responsable de la fondation Héritage, indiquent que le gouvernement a envoyé des signaux mais n’a pas véritablement lancé une lutte systématique contre la corruption. Intervenant à la rubrique » Invité du jour » de radio Métropole, le sénateur Bastien et Mme Allien ont mis l’accent sur l’absence de suivi des dossiers de corruption sous le gouvernement lavalas, préparés par la commission d’enquête administrative (CEA) et l’unité centrale de renseignements financiers (Ucref). » L’appareil judiciaire doit faire le suivi de ces dossiers en mettant l’action publique en mouvement contre les personnes accusées », déclare M. Bastien pour qui des cas isolés d’arrestation ne peuvent être considérés comme une lutte contre la corruption. Le premier sénateur du Nord lance un appel à la concertation entre les pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire afin de préparer les outils pour la lutte.Selon le sénateur Bastien il faut préparer un agenda législatif spécifique à la lutte contre la corruption qui est un élément fondamental dans la construction d’une société démocratique. Le sénateur Bastien et Mme Allien estiment qu’un renforcement de l’appareil judiciaire est indispensable pour que la lutte contre la corruption soit efficace et impartiale. Il faut nettoyer le système judiciaire des juges corrompus indique Marilyn Allien tout en dénonçant une multiplicité de cas de corruption. Kelly Bastien soutient qu’il convient de garantir l’indépendance du pouvoir judiciaire, lequel doit se soustraire aux pressions des politiques. » Tant que le pouvoir judiciaire ne sera pas indépendante, la lutte contre la corruption ne sera pas équitable et impartiale », ajoute t-ilTout en estimant qu’il y a des signaux clairs du gouvernement Mme Allien souligne que la lutte sera difficile dans l’administration publique puisqu’une majorité de fonctionnaire nie le problème.
Débat sur la nécessité de lancer une vraie campagne contre la corruption
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