Débat sur la sécurité publique, le désarmement et les droits humains

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L’initiative de plusieurs organisations oeuvrant dans le domaine des droits de l’homme est saluée par les représentants de la communauté internationale. Les thèmes en débat sont d’importance dans la conjoncture actuelle où il est demandé aux citoyens de s’impliquer dans le changement de la société. Cette journée de réflexion a porté sur trois grands objectifs :susciter une prise de conscience sur la vulnérabilité des droits humains dans le pays.Entendez par là, le droit à la vie et le respect de l’intégrité physique de la personne au regard de la conjoncture actuelle.Susciter également une prise de conscience sur la nécessité de partager la responsabilité en matière de Sécurité Publique et du Désarmement. Et proposer aux autorités établies des pistes pouvant leur servir de guide dans le plan d’action en ce qui a trait à la Sécurité Publique.La cérémonie d’ouverture s’est effectuée en présence des représentants du pouvoir exécutif,de la Force Multinationale et de l’OEA. Le chef de la mission spéciale de l’Organisation des Etats Américains (OEA) , David Lee, s’est réjoui de l’initiative et croit qu’il est essentiel de s’attaquer à l’utilisation des armes illégales et des armes légales utilisées dans de mauvaises conditions. Des spécialistes ont pris part à la journée de réflexion autour de la Sécurité Publique,du Désarmement et des Droits humains,ce jeudi,à l’hôtel le Plaza. Franck Skzryerbak de l’OEA,Me Hervé Boport et Karl Castel de CIPA ont posé des conditions pour traiter de la question du désarmement compte tenu de la précarité de la situation politique,économique et sociale du pays.Le premier intervenant estime qu’il n’y a pas eu vraiment de désarmement pendant le régime d’Aristide.Il est urgent de désarmer,mais ce n’est pas facile,d’autant que la situation reste toujours complexe,a expliqué Franck Skzryerbak.Le spécialiste de l’OEA prône de nouvelles structures pour une campagne de désarmement efficaceMais cela pourrait coûter des dizaines de millions de dollars au pays,ajoute Franck Skzryerbak . Les difficultés se posent à tous les niveaux.Les deux autres intervenants ont,pour leur part, planché sur le rôle de la Société Civile dans le processus du désarmement,la politique de Sécurité Publique pour l’Haïti d’aujourd’hui.Dans le contexte actuel,l’Etat,la Société Civile et les partis politiques se doivent de réfléchir sur le problème en vue de trouver une solution juste et équitable.Un travail de prévention et de réinsertion doit être mené par les nouveaux dirigeants du pays pour ralentir le phénomène du banditisme et de l’insécurité grandissante.Selon toute vraisemblance,la réduction de la violence armée doit passer par le développement social,notent les intervenants qui ont participé à la journée de réflexion. L’un des organisateurs du débat, le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) estime que toute la population devrait se sentir concernée par la question de la sécurité publique. Le dirigeant du CARLI,Renand Hédouville, qui intervenait lors de la journée de réflexion sur le désarmement indique que le rôle des organisations des droits humains doit se traduire par le lancement d’une campagne de sensibilisation et de mobilisation sur la sécurité publique.

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