
Du 17 mars au 22 avril 2017, le centre culturel Pyepoudre présente la saison théâtrale « Jeu et Regard de Femme » se faisant à travers cinq (5) spectacles. Après Parfum de Femme, FOKAL reçoit le vendredi 24 et samedi 25 Mars, à partir de 6h pm « Talon aiguille, talon d’Achille ». Selon un texte et une mise en scène de Gaëlle Bien-Aimé, avec les comédiennes Katiana Milfort, Joeanne Joseph, Charline Jean Gilles et Nathalie Jean. Ce spectacle est féministe et féminin. Il est témoignage. Il a ce côté léger qui aborde le drame de la condition de la femme avec humour, mélodie et douceur. « Talon Aiguille Talon d’Achille » est créé parce que le moment est venu de partager ce bout d’angoisse avec dérision, blasphème et folie. Il n’est pas question de s’apitoyer mais bien de retrouver l’insouciante jeunesse capable de jouer avec les maux. Ce spectacle parle de maternité, d’avortement, de sensualité et de liberté. Il attire l’attention du public sur la problématique de la violence et du préjugé vis-à-vis des femmes-célibataires-mères. Avec une scénographie particulière, le public est intimement lié aux artistes et de cette proximité naîtra sans doute quelque chose…« Talon aiguille, talon d’Achille » : Trois femmes. Frustrées. Battues. Violées. Méprisées. Brutalisées moralement, psychologiquement ou physiquement. Mais elles s’assument. Elles cessent de croire en la fatalité pour embrasser, mi-méfiantes mi-confiantes, leur avenir. Sur le ton de la confidence, elles parlent de féminité, de maternité, d’avortement, de droit au bonheur et au bien-être, déconditionné par l’arrogance des machistes qui voient en elles des femmes au foyer ou des êtres réduits en esclavage. Gaëlle Bien-Aimé ose encore défier les tabous, le poids social qui pèse lourd et dur, les perceptions farfelues que l’église, la société et la famille véhiculent sur l’image de toutes les femmes. « Avoir une silhouette élancée et une démarche chaloupée, être tirée à quatre épingles, est-ce une preuve suffisante d’indépendance et de liberté? », se demande Gaëlle Bien-Aimé qui enfile son costume de metteure en scène pour déplorer les limites de l’élégance, de la coquetterie associées à l’état doux, faible, fragile et vulnérable des femmes, proie des hommes et d’autres femmes envieuses. « Talon aiguille, talon d’Achille dénonce, avec une désinvolture et une liberté sans bornes, la réalité poignante que connaissent toutes les femmes ». EJ/Radio Métropole Haïti