Début d’une enquête judiciaire sur la vente des matériels du CNE

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Le parquet de Port-au-Prince a lancé ce vendredi une enquête sur la gestion des matériels du Centre National des Equipements (CNE).Trois employés ont été interpellés au terme de plus de 5 heures d’audition au local du CNE a Cité Soleil.Un substitut du commissaire du gouvernement, accompagné de quelques policiers, s’était transporté, au local du CNE où il a réalisé l’audition du directeur de l’entreprise, Alix Lorquet, du directeur du dispatching, James Pierre et de quelques autres employés.A l’origine de cette investigation les suspicions sur la vente d’un lot de matériels du CNE, dont 11 bulldozers et 5 camions pour la modique somme de 150 000 gourdes. Hier des responsables du CNE avaient indiqué que tous les matériels listés par la Cour des Comptes n’avaient pas été livrés.50 camions seraient fonctionnels au CNE sur les 80 existants selon des employés qui rappellent que des équipements du CNE à L’Estère et Tiburon avaient été vandalisés en 2004.D’autre part, les membres de la commission finance du sénat s’étaient entretenus ce vendredi avec le ministre des finances, Daniel Dorsainvil, et le ministre des Travaux Publics, Frantz Verella, sur le dossier de la vente des matériels du Centre National des Equipements.Les sénateurs, insatisfaits des explications fournies par les ministres ont décidé de créer une commission d’enquête sur ce dossier.Les sénateurs exigent des informations précises sur la vente des matériels du CNE avant la ratification de l’accord prêt de 50 millions de dollars du gouvernement Taiwan à Haïti.Les parlementaires sont convoqués en assemblée nationale le mardi 13 novembre pour la ratification de l’accord.Mardi dernier, le vice président de la commission finance du sénat , Kelly Batien, avait estimé que des matériels du CNE avaient été vendu dans des conditions drôles par les responsables de la Direction Générale des Impôts (DGI) sous le gouvernement de transition.Il avait réclamé des explications de la commission d’enquête sur le CNE soulignant toutefois que l’accord doit être voté pour que l’état puisse acquérir de nouveaux matériels.De son coté, la DGI avait nié toute responsabilité dans la vente des matériels de la CNE dénoncée par des parlementaires.Le directeur des opérations de la DGI, Lustin Muray, affirme que la DGI n’a rien à voir avec l’évaluation des matériels qui a été réalisé par la Cour des Comptes. Selon lui les matériels vendus ont été présentés par la cour des comptes comme un ensemble de ferrailles.Tout en indiquant que des aucunteurs publiques ont réalisé la vente M. Lustin précise qu’un aucunteur ne peut décider d’augmenter le tarif d’un matériel.

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