Plus de quinze collégiens ont été victimes de rapt dans la capitale, dont 7 d’entre eux étaient toujours recherchés vendredi, selon la police haïtienne Sept collégiens de 13 à 15 ans, enlevés mercredi, ont été libérés jeudi soir après le versement d’une rançon aux ravisseurs. « Les enfants ont été récupérés par leurs parents qui ont participé aux négociations avec les kidnappeurs; la police a évité d’intervenir au moment de leur libération pour éviter de mettre leur vie en danger », a déclaré vendredi le commissaire François Dossous, responsable de la cellule anti-enlèvement de la police haïtienne. Cette série d’enlèvements a contraint des écoles à mettre un terme prématurément au trimestre scolaire et poussé le ministre de l’Education Gabriel Bien-Aimé à dénoncer la violence exercée contre les élèves. « C’est un moment extrêmement douloureux, l’école est prise en otage par des individus mal intentionnés, mais le gouvernement ne vous abandonnera pas », a promis jeudi le ministre. Face à la recrudescence des enlèvements, des policiers ont été déployés devant les portes des écoles de Port-au-Prince et procèdent à des fouilles systématiques de véhicules. De son côté, la Mission des Nations unies pour la stabilisation d’Haïti (Minustah) a annoncé le lancement d’une opération baptisée « crime majeur » pour contrecarrer les enlèvements. Jeudi, le chef de l’Etat haïtien René Préval a rencontré l’envoyé spécial de l’ONU en Haïti, Edmond Mulet, pour parler de l’insécurité, a indiqué l’AFP . « La rencontre à laquelle a assisté le Premier ministre Jacques-Edouard Alexis a porté sur l’aggravation du climat d’insécurité en Haïti, marqué ces derniers jours par des enlèvements en série à Port-au-Prince », a indiqué cette source.
Dégradation de la sécurité, enlèvements en série d’écoliers
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