Georges Gaston Mérisier a démissionné de son poste de ministre de l’Education Nationale le mardi 4 septembre. Cette décision intervient après que le ministre de l’intérieur Henri Claude Ménard lui aurait signifié une interdiction de départ. M. Mérisier qui devait représenter Haiti à une conférence de l’UNESCO à Genève en Suisse affirme avoir communiqué sa décision par lettre au président de la République Jean Bertrand Aristide et au premier ministre Jean Marie Chérestal. Il n’a pas voulu faire de commentaire sur les motifs de sa démission. » J’ai démissionné et ma décision peut ne pas être acceptée par le président Aristide et le premier ministre » , a déclaré M. Merisier qui n’a pas voulu faire de commentaires à une question de Radio Métropole portant sur un malentendu avec le ministre de l’intérieur » . Cette décision intervient deux jours après la réouverture des classes qui s’est effectuée sur fond de crise économique aigue . Lors d’un point de presse le lundi 3 septembre, à l’occasion de la remise d’un chèque d’un million de dollars américains de Taïwan comme contribution au programme de cantine scolaire, M. Mérisier avait à nouveau défendu la mesure gouvernementale de procéder à la réouverture des classes le premier lundi de septembre. Le ministre avait alors ajouté que les problèmes économiques évoqués par les parents pour réclamer un report de la date de la reprise des activités scolaires n’allaient pas se résoudre même si la rentrée se faisait en octobre . La rentrée scolaire a été difficile pour le ministre de l’Education Nationale qui devait faire face non seulement à la contestation des principaux syndicats d’enseignants mais aussi à la grogne des parents suite à l’organisation catastrophique des examens d’état de cette année, notamment ceux de la neuvième année fondamentale. Quelques heures avant sa démission, Georges Mérisier avait signé un communiqué conjoint avec le ministre de la justice , Me Gary Lissade annonçant des mesures pour combattre le fonctionnement des écoles non qualifiées communément appelées « ecoles borlettes « . Ce communiqué faisait suite à une intervention du président Jean Bertrand Arisitde appelant les inspecteurs à faire leur travail en ce sens pour obtenir une amélioration de la qualité de l’enseignement en Haiti.
Démission du ministre haïtien de l’Education Nationale
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