Le CEP a tranché dans la crise dans la Grand’Anse, crise veille de cinq mois. Ce conflit, rappelons-le, a éclaté à Anse-d’Hainault, le 22 décembre 1999, suite à la mise à l’écart du candidat à la mairie sous la bannière de l’ESKANP, Georges Simon. Dans une décision rendue publique, mardi 9 mai, le CEP a procédé à la recomposition du BED et du BEC d’Anse-d’Hainault et au transfert du Président du BED au Bureau Central, à Port-au-Prince. L’Espace de Concertation attend également que le Gouvernement joue sa partition. En vertu de cette décision, dite de consensus, le BED de Jérémie sera composé de Guerrier Benoît (Président), de Gary Lundi (Vice-Président) et de Polémon Michel (Secrétaire-Trésorier). Ces trois postes sont répartis entre représentants de l’Espace de Concertation, de Fanmi Lavalas et la coalition ESKANP/KOREGA. Les trois partis se partagent également la direction du BEC d’Anse-d’Hainault. Fritz Lalanne, Pierre Mathieu et Jeannot Jean-Baptiste sont nommés respectivement Président, Vice-Président, et Secrétaire-Trésorier. Cette décision devrait favoriser la relance de la machine électorale dans la région de la Grand’Anse. M. Ernso Saint-Clair déclare cependant, ne pas avoir été mis au courant de son transfert aux Opérations Electorales à Port-au-Prince. Le Président sortant du BED de la Grand’Anse ne veut pas contester la décision des responsables du CEP, mais soutien que la solution à la crise dans cette région du pays passe par la mise à l’écart des fauteurs de trouble. D’autre part, Le candidat indépendant au sénat dans le Sud, Gabriel Fortuné, dénonce la méthode employée par le CEP dans la composition des Bureaux de Vote. De l’avis de l’ancien député, la majorité des membres des BV font parti de Lafanmi Lavalas. Gabriel Fortuné craint que les élections du 21 mai ne ressemblent au scrutin du 6 avril 1997.
Dénouement de la Crise d’Anse-d’Hainault
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