Des activités judiciaires toujours au point mort…

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En théorie, les activités judiciaires devaient reprendre ce mardi au tribunal de première instance de Port au Prince. Théoriquement car dans les faits, le palais de justice est resté fermé. La zone entière demeure déserte et l’insécurité ambiante n’est pas étrangère à cette situation. D’ailleurs le président de Réseau National des Magistrats Haïtiens (RENAMAH), maître Ikenson Edumé avait clairement prévenu les autorités la veille :

« Même si nous ne sommes plus en grève, il n’est pas question de retourner au Bicentenaire. Ni les avocats, ni les juges, et encore moins les justiciables, ne veulent risquer leur vie dans un secteur devenu l’épicentre de l’insécurité. »

Dans les faits la grève va se poursuivre mais de manière voilée puisque les conditions d’une reprise ne sont pas réunies d’un point de vue technique, explique le responsable :

« Il n’est plus question de grève, mais les magistrats sont quasiment en chômage technique en raison de l’insécurité qui règne sur leur lieu de travail. »

La justice élève une nation a rappelé maître Edumé qui intervenait lundi soir durant le Grand Journal de Radio Métropole. Mais dans le cas présent on pourrait dire que l’absence de justice appelle l’injustice, tout comme la violence engendre la violence.

AL/ Radio Métropole

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