Des autorités policières font état de défaillances

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Les autorités policières haïtiennes font état des défaillances enregistrées lors des émeutes des 6 et 7 juillet 2018.Le directeur départemental de l’Ouest de la Police, Berson Soljour, révèle que plusieurs paramètres doivent être pris en considération dans la réaction des forces de l’ordre. Il fait état notamment de l’insuffisance des effectifs disponible. L’effectif disponible était de 30%, explique le responsable de la Police dans la région de l’Ouest.Selon M. Soljour de nombreux policiers étaient impliqués dans des patrouilles la nuit précédente. De plus M. Soljour n’a pas caché des erreurs dans la planification par les autorités. Il note des « cacophonies » dans les ordres données par les autorités qu’il s’est gardé de nommer. La police était dépassée par les violences enregistrées essentiellement dans la capitale suite à la forte hausse des prix de l’essence. M. Soljour soutient qu’il avait sollicité de la direction centrale de la police administrative (DCPA) la création d’un poste de commandement unique. Cette instance a été mise en place le lundi 9 juillet 2018, a soutenu M. Soljour.Cette mise en place tardive a empêché l’élaboration d’une stratégie d’ensemble en raison de la conjoncture. En dépit d’autres problèmes de carburant notamment, M. Soljour soutient qu’il aurait pu avoir une meilleure gestion des ressources humaines et matérielles.Il déplore l’absence de concertation entre les divers niveaux de l’État. La nomination d’un nouveau responsable au commissariat de Port-au-Prince semble s’inscrire dans le cadre des actions résultants de l’évaluation des émeutes des 6 et 7 juillet 2018. Les sénateurs de la majorité ont critiqué la passivité des forces de l’ordre face aux pillages de plusieurs entreprises. Le directeur de la Police, Michel Ange Gédéon, devra répondre dans les prochains jours à une convocation de la commission sécurité du Sénat. LLM / radio Métropole Haïti

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