Des criminels déportés, impliqués dans les gangs

De nombreux spécialistes tirent la sonnette d’alarme sur l’implication croissante des déportés dans la hausse délirante de la violence des gangs. Des crimes atroces sont commis dans l’Artibonite et dans la région métropolitaine de Port-au-Prince, comparables à ceux perpétrés par les nazis durant la seconde guerre mondiale. 

Pour l’historien M. Michel Soukar, il est évident que de nombreux déportés sont en première ligne des atrocités des gangs. Il en veut pour preuve les témoignages de nombreux résidents ayant été capturés par certains criminels. Selon ces habitants de nombreux bandits portent des tatouages n’ayant rien à voir avec la culture  haïtienne. Ces tatouages ont été réalisés durant leur emprisonnent dans des centres de détention à l’étranger.

L’expert en sécurité publique, M. Réginald Delva confirme l’implication de  criminels dangereux avec des tatouages dans les violences. Même s’il met en garde contre toute stigmatisation de tous les déportés, il souligne que certains tattoos sont le signe de l’appartenance de ces criminels à des sectes ou des groupes occultes. Son organisation « Alerte Haïti » avait obtenu l’assistance d’experts étrangers dans le cadre d’une  investigation dans ce domaine. 

Des criminels malades dans leur corps et leur âmes

L’ex ministre de l’intérieur révèle que l’État haïtien n’exerce  aucun contrôle sur les déportés  après leur arrivée sur le sol national. De plus, ces gens sont porteurs de maladies pouvant provoquer des épidémies tel que le Human papillonna virus.

En ce qui a trait à l’assassinat d’un nourrisson à Kenscoff, l’ancien officier des forces armées d’Haïti (FADH) rapporte  qu’un dossier faisait mention d’un criminel qui avait menacé de jeter un nourrisson dans un four.

De plus M. Delva a laissé entendre que des criminels, accoutumés à la drogue, sont touchés par une certaine forme de démence pouvant les conduire à perpétrer des crimes odieux.

L’État doit contrôler ces criminels dangereux 

Même si le gouvernement ne peut incarcérer les déportés, parce qu’ils ont déjà purgé leur peine, les autorités doivent adopter des dispositions pour exercer un contrôle sur les activités de ces individus dangereux, commente M. Delva. 

A ses eux il est indispensable que l’État haïtien mobilise des fonds en vue de réaliser des investigations sur les comportements des déportés. Il se désole qu’actuellement l’État ne dispose pas de fonds suffisants pour apporter un viatique de 5 000 gourdes à ces déportés.

Le monitoring de ces criminels, pouvant renforcer les gangs, fait partie intégrante de l’effort pour rétablir un climat sécuritaire.

Cependant le spécialiste met en garde contre tout amalgame  entre les migrants,  déportés en raison d’une politique migratoire stricte, et les criminels dangereux ayant été incarcérés pendant plusieurs années.

LLM / radio Métropole Haïti

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