
Plusieurs parlementaires proches du gouvernement s’insurgent contre la hausse prochaine des prix de l’essence. Parmi eux les députés Alfredo Antoine et Jean Rene Lochard préviennent qu’ils ne voteront pas un budget qui prend en compte une hausse des prix du carburant. Le député de Kenskoff, Alfredo Antoine, juge que les autorités pour augmenter les recettes fiscales doivent combattre l’évasion fiscale et exercer un meilleur contrôle sur les franchises douanières accordées à des nombreux entrepreneurs.Il y a des gaspillages dans les rubriques exemptions d’impôts, a fait valoir le parlementaire qui presse l’inspection générale des finances à vérifier le nombre d’emplois réels créés grâce aux franchises douanières. Il s’agit d’emplois décents et non « un chômage déguisé » comme dans le secteur du textile, a dit M. Antoine qui ne décolère pas en raison de l’absence d’initiative pour améliorer les conditions de couches vulnérables de la population. Il réclame des autorités financières un dossier sur les franchises accordées depuis 2006 et leur impact positif sur l’économie. Le député Antoine dénonce les stratégies visant à faire porter aux couches défavorisées tout le poids de l’économie.Les pauvres seront les principales victimes de la hausse des prix du carburant qui aura une incidence sur les produits de premières nécessités, a martelé M. Antoine. C’est également l’avis du député de la 3 eme circonscription de Port-au-Prince, Jean René Lochard mettant en garde contre l’application du plan du Fonds Monétaire International.Le président Moïse doit prendre un recul vis-a-vis du FMI qui explose tous les pays où il intervient, a martelé M. Lochard. Pour lui le gouvernement doit poursuivre le programme de subvention des prix du carburant afin d’améliorer les conditions de vie de la population. On ne peut augmenter les prix des hydrocarbures qui provoquera la hausse des prix de tous les produits tandis que le salaire minimum des ouvriers reste inchangé, lance le parlementaire du PHTK.Il interpelle le chef de l’état à empêcher la hausse des prix de l’essence arguant qu’il s’agit d’un fardeau supplémentaire alors que le taux de change est de 67 gourdes pour un dollar. Il met en garde contre l’adoption de mesures « anti peuple » arguant que les citoyens croupissent déjà dans la misère, le black out et l’insécurité. LLM / radio Métropole Haïti