Des élus du 21 mai réaffirment leur soutien au nouveau commandement de la police choisi par le Président Aristide

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Des parlementaires Lavalas prennent la défense du Président Jean Bertrand Aristide dans le choix de Jean Claude Jean Baptiste comme directeur général de la Police Nationale. Ces élus du 21 mai 2000 réagissent ainsi aux propos du chef de la Mission Spéciale de l’OEA, David Lee, selon lesquels la Communauté Internationale réclame toujours un renouvellement de la direction de l’institution policière. Les députés Simson Libérus et Gilvert Angervil soutiennent qu’il est de la responsabilité du chef de l’Etat de nommer un responsable de sécurité en harmonie avec ses convictions. Le député Libérus soutient qu’on ne peut pas nommer « un ennemi du changement » à la tête de l’institution policière. Son collègue Angervil renchérit que l’Organisation des Etats Américains n’est pas habilitée à imposer un choix au Président de la République. Le parlementaire poursuit qu’il revient au chef de l’Etat de déterminer si le choix du nouveau responsable de la PNH peut aider à la sortie de crise . Pour ces parlementaires contestés, le problème semble avant tout d’ordre politique. Le nouveau directeur général a.i. de la Police Nationale, Jean Claude Jean Baptiste, a été installé dans ses fonctions par le premier ministre haitien , Yvon Neptune , le mercredi 26 mars 2003, en présence d’un nombre important de membres d’Organisations Populaires (OP) et informateurs de la police . M. Jean Baptiste qui remplace à ce poste Jean Nesly Lucien a promis de travailler sans relâche de manière à améliorer l’image de l’institution . La Coalition Nationale pour les Droits des Haïtiens (NCHR) a condamné les nominations de Jean Claude Jean Baptiste directeur général a.i. et inspecteur général de la Police Nationale d’Haït (PNH). Pour le dirigeant de la NCHR, Pierre Espérance, le Pouvoir Lavalas a lancé un très mauvais signal avec l’installation de ce nouveaux responsable vu le passé de Jean Claude Jean Baptiste . Le responsable de la NCHR avait affirmé que le régime en place cherchait à tromper la Communauté Internationale avec ces nominations qui, selon lui, confirmaient la vassalisation de la police par le régime en place. De son côté, le Comité des Avocats pour le Respect des Libertés Individuelles (CARLI) avait exprimé de sérieuses réserves sur les nouvelles désignations à la tête de la police faites par le Président Jean Bertrand Aristide . Le dirigeant du CARLI, Bernard Hédouville,avait mis l’accent sur les lourdes accusations portées contre le nouveau directeur général a.i. sur le dossier de l’assassinat du pasteur Sylvio Claude. Maitre Hédouville s’était interrogé également sur les vérités qui entourent la démission de Jean Nesly Lucien et dénoncé l’absence de plan de carrière au sein de la Police .

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