Des étudiants mettent en garde contre un plan d’élimination des leaders du mouvement estudiantin

Les étudiants de la Faculté des Sciences Humaines dénoncent un complot qui serait ourdi par l’aile dure de Lavalas contre la communauté universitaire . Selon des étudiants de cet établissement d’Etat dont une grande partie réclame le départ du Président Aristide , une réunion s’est tenue la semaine dernière à Port-au-Prince au local de la compagnie téléphonique nationale ( TELECO ) à Sans-Fil en présence d’un haut dirigeant Lavalas pour mettre ce plan à exécution . L’une des phases de cette conspiration serait l’élaboration de sratagèmes pour impliquer les leaders du mouvement estudiantin dans le trafic de la drogue afin de procéder à leur arrestation . D’un autre côté, les étudiants de la Faculté des Sciences Humaines accusent la Police Nationale d’Haiti (PNH) de vouloir brouiller les pistes dans l’enquête portant sur l’assassinat de Eric Pierre , étudiant en troisième année à la Faculté de Médecine . Les étudiants indiquent que la police cherche à faire porter le chapeau à un criminel déjà en prison . Ils soutiennent que la présence d’un véhicule officiel et d’un autre de la TELECO au moment de l’assassinat d’Eric Pierre aux premières heures du 7 janvier 2003 à la rue Monseigneur Guilloux représente une piste sérieuse à scruter par la police . Pour sa part , le Président Jean Bertrand Aristide semble privilégier la piste du banditisme dans le cadre de ce crime . Le chef de l’Etat qui s’exprimait , le dimanche 26 janvier , en sa résidence à Tabarre , a estimé que l’obscurité régnant dans la zone du cimetière de Port-au-Prince a favorisé l’éclosion des gangs qui seraient responsables du meurtre du jeune étudiant de 27 ans . M. Aristide rejoint ainsi la thèse avancée par la police selon laquelle Eric Pierre a été tué par des membres d’un gang évoluant dans les parages du cimetière de la capitale .