Les responsables de la morgue de l’hôpital de l’Université d’Etat d’Haïti (HUEH) lancent un cri de détresse à l’adresse des autorités haïtiennes.A la morgue plus de 500 cadavres placés sous contrôle de la justice sont entrés en putréfaction et ne peuvent plus fournir des indices dans le cadre d’une enquête judiciaire. Cette situation est le résultat de l’absence de médecin légiste pouvant réaliser les autopsies indispensables pour certaines enquêtes.Les cadavres entreposés à la morgue pour la plupart depuis septembre 2010 ont été conservés jusqu’à novembre 2011.A cette date deux chambres froides de la morgue étaient tombés en panne et n’ont pu être réparés en raison de l’encombrement de ces salles.Il faudrait libérer les chambres pour que les techniciens puissent réparer les matériels, explique un responsable de la morgue. Les responsables de l’HUEH ont requis au cours de ces derniers mois une intervention du commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince, Jean Renel Cénatus.Le chef de la poursuite détient la responsabilité d’assurer le suivi des enquêtes. La semaine dernière le magistrat avait annoncé le reprise des activités de l’institut médico-légale, qui regroupe les professionnels habilités à réaliser des autopsies pour le compte de la justice. Dans une interview à radio Métropole le chef du Parquet avait soutenu que l’autopsie du cadavre du policier Wlaky Calixte devrait être l’une des premières réalisées par cet institut. En attendant les responsables de l’HUEH envisagent de se débarrasser de ces cadavres en putréfaction moyennant un avis aux autorités. Outre les cadavres sous contrôle de la justice plus de 700 autres cadavres sont gardés à l’HUEH.Au total plus de 1 200 corps sont entreposés dans cette morgue dont la capacité est de 500 cadavres. LLM / radio Métropole Haïti
Des indices pourrissent à la morgue de l’HUEH
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