Des juristes estiment que le sénat montre sa volonté de faire respecter la constitution

Les juristes Hanibal Coffi et Emmanuel Ménard louent la démarche du sénat visant à faire respecter les prescrits de la constitution.Selon eux, la démission du sénateur Boulos intervenue quelques minutes après le vote du rapport de la commission permet de clore ce chapitre. Pour Hanibal Coffi, le sénateur Boulos a été acculé à la démission en raison du vote du rapport de la commission sur la nationalité. » Je regrette la situation au parlement, il y a des fautes à ne pas commettre parce qu’elles auront des conséquences graves », dit-il faisant allusion à la nationalité étrangère de M. Boulos. Qualifiant de tardive la démission de M. Boulos, maître Coffi regrette que le sénateur du Nord-Est n’ait pas eu le courage de jette l’éponge plus tôt. Hanibal Coffi estime que le débat sur la nationalité, important sur le plan politique, est très mal initié. Considérant la situation socioéconomique du pays, il invite les politiques haïtiens à ne pas rester cloîtré dans des réflexes insulaires mais à permettre à tous les haïtiens d’être utiles à leur pays. Intervenant à la rubrique  » Invité du jour » de radio Métropole, Hanibal Coffi, a fait valoir que les dossiers des sénateurs Boulos et Compère sont différents.Si M. Compère a adopté la nationalité américaine, M. Boulos lui est né aux Etats-Unis. » Le sénateur Boulos a été très mal conseillé puisque la loi stipule qu’a partir de 18 ans on peut remplir une formalité pour avoir sa nationalité haïtienne sans ambiguïté « , dit-il précisant que M. Boulos a payé le prix pour avoir conserver ses deux passeports. Interrogé sur la compétence du sénat à destituer un sénateur élu, maître Emmanuel Ménard fait remarquer que dans ce cas les pères conscrits ont constaté qu’une personne n’était pas éligible. Emmanuel Menard soutient que M. Boulos n’a nullement besoin d’écrire une lettre pour confirmer sa démission. » Un élu n’a de redevance que par devant ses mandants, puisqu’il n’a pas d’affaires courantes à liquider », explique t-il.

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