Des leaders politiques souhaitent que Préval boucle son mandat

Des divergences de vue sont apparues au sein de la classe politique alors que la mobilisation anti Préval se poursuit. Si la quasi-totalité des leaders de l’opposition réclament le retrait de la loi d’urgence et la non publication de la nouvelle loi électorale, nombre d’entre eux émettent des réserves sur l’opportunité d’un départ anticipé du président Préval.Curieusement les dirigeants politiques qui n’ont jamais été impliqués dans le gouvernement Préval depuis 2006 sont d’avis que le chef de l’Etat boucle son mandat le 7 février 2011..Les dirigeants de Respè, Charles Henry Baker, du RDNP, Myrlande Manigat, du GREH Himmler Rébu et de AAA Youri Latortue dénoncent des violations flagrantes de la constitution mais réclament l’adoption de nouvelles dispositions par le Chef de l’Etat.Charles Henry Baker soutient que le président Préval doit annuler les lois anticonstitutionnelles, former un nouveau CEP et engager un dialogue franc et sincère avec les leaders politiques.Cet avis est également partagé par le sénateur Youri Latortue. Ce juriste qui a engagé une procédure contre la loi d’urgence auprès de la Cour de Cassation, soutient que le chef de l’Etat est responsable du pourrissement de la situation. La secrétaire générale du RDNP, Myrlande H. Manigat, concède que le départ du président Préval serait bénéfique. Toutefois la constitutionaliste, qui n’a jamais été tendre avec ce gouvernement, redoute une crise politique. Entre autres elle exige la formation d’un nouveau CEP qui puisse garantir des élections pour le moins « acceptable ».De son coté, le chef de file du GREH, Himmler Rébu entend faire montre de sincérité dans la vie politique. Il refuse de prendre part à une alliance dont l’un des objectifs est le retour de Jean Bertrand Aristide. LLM / Radio Métropole Haïti

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