Des leaders politiques souhaitent une solution définitive pour Cité Soleil

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La majorité des chefs de partis politiques accueillent favorablement l’octroi de 20 millions de dollars par le gouvernement américain pour pacifier Cité Soleil. Le chef de file du parti Respect, Charles Henry Baker, croit que l’arrestation des chefs de gangs doit constituer un préalable à la réalisation des projets sociaux.Il émet des réserves en ce qui concerne l’impact direct de cette contribution sur les résidents de Cité Soleil en raison de l’activité des gangs.  » Dans le passé les contractuels étaient obligés de verser 50 % de leur solde aux chefs de gangs, la même situation peut se reproduire si la Minustah et la police n’appréhendent pas les chefs de gangs », souligne M Baker.Il craint qu’une grande partie de l’aide n’arrive aux mains des bandits qui l’utiliseront pour terroriser la population. Le porte parole de la Fusion, Micha Gaillard, est d’un autre avis.Il estime que cette forte somme dédiée à cette commune permettra au gouvernement et aux nouveaux élus de reprendre en main cette zone de non-droit. » Il s’agit d’un bon signal, maintenant les haïtiens doivent présenter des projets à la communauté internationale pour ces zones de non-droit », ajoute t-il. De son coté, le dirigeant de l’Alliance, Evans Paul, estime que cette aide est accordée à Cité Soleil pour que la communauté internationale puisse se donner bonne conscience, expliquant que  » la misère de ce bidonville gêne les pays occidentaux particulièrement les Etats-Unis ».M Paul croit que cette aide ne pourra pas changer les conditions de vies de la population s’il n’y a pas une politique à long terme faisant partie d’un plan global. » Il faut combattre la misère et l’impunité qui ont engendré la situation actuelle à Cité Soleil », précise Evans Paul. Interrogé sur l’importance de cette aide, le chef de file du Grand Rassemblement pour l’Evolution d’Haïti (GREH), Himler Rebu, estime que le gouvernement devrait avoir un plan global pour les régions défavorisées afin de le soumettre à la communauté internationale.  » Le gouvernement ne doit pas agir par à-coups, il doit intégrer toutes les actions dans le cadre du Programme d’Apaisement Social.

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