
Des leaders de tendances politiques affichent leur opposition à un éventuel recours à la force contre les militaires démobilisés regroupés dans des sites publics. Les sénateurs Kelly Bastien et Roudolph Joazile estiment qu’une offensive de la police serait contre productif. M. Joazile, ex capitaine des Forces Armées, croit qu’il faudrait d’abord obtenir des informations sur les sources de financement de ces militaires démobilisés.Il assure qu’une offensive ne permettrait nullement de résoudre le problème puisque les militaires démobilisés ne cessent de présenter depuis plusieurs années des revendications salariales. Le sénateur Kelly Bastien préconise également une approche pacifique dans ce dossier.Il critique la décision du ministre de la justice de solliciter l’aide de la PNH pour déloger les militaires démobilisés, craignant qu’une telle initiative ne conduise à une guerre civile. C’est également le point de vue du chef de file du Greh, Himmler Rebu.Très remonté contre les autorités gouvernementales, l’ex colonel des Fad’H s’oppose à une implication de la Minustah dans ce dossier.Personne n’acceptera qu’un haïtien soit blessé dans le cadre de cette affaire, prévient M. Rebu exhortant les policiers à ne pas faire le jeu de certains secteurs ayant fomenté l’affaire. Le leader de la KID, Evans Paul, presse les autorités de trouver une solution pacifique au problème.Il met en garde contre l’escalade qui pourrait déboucher sur le chaos.M. Paul dénonce également une certaine légèreté du gouvernement dans la gestion de cette crise. LLM / radio Métropole Haïti