Des membres du secteur privé dans le collimateur de la CNDDR

Le président de la Commission Nationale de Désarmement de démantèlement et de Réinsertion (CNDDR), Alix Fils Aimé, se déclare insatisfait des résultats obtenus dans le cadre du programme de remise volontaire d’armes.Il estime que tous les secteurs ont jusqu’ici conservé des armes illégales en dépit des nombreuses invitations de la commission. Des membres du secteur privé sont dans le collimateur de la commission qui n’a récupéré que 40 armes de gros calibre. » Nous n’avons pas une estimation exacte du nombre d’armes en possession des responsables d’entreprises mais nous savons que ces 40 armes ne représentent pas grand chose », ajoute t-il. Tout en reconnaissant que ces armes avaient été utilisées pour protéger des entreprises contre les gangs armés, M. Fils Aimé souligne que la Police Nationale d’Haïti (PNH) est maintenant en mesure d’assurer la protection des vies et des biens.Il invite les détenteurs d’armes illégales à  » faire ce qui est prudent », c’est-à-dire remettre les armes afin d’éviter des actions contraignantes.  » J’enjoins les membres du secteur privé à faire ce qui est prudent et nécessaire afin de contribuer au processus de désarmement, condition essentielle pour l’instauration d’un climat de confiance », déclare t-il.S’il refuse de qualifier cette mise en garde de menace, le président de la Commission de désarmement croit qu’il s’agit d’un message clair et peut être le dernier avertissement aux concernés.Alix Fils Aimé rappelle qu’il réalise une campagne de récupération d’armes de manière équilibrée, arguant que tous les citoyens doivent être respectueux de la loi. 8 autres armes de guerre, dont un galil et un M-1, ont été récupérées dimanche dernier par les responsables de la Commission Nationale de Désarmement de Démantèlement et de Réinsertion. » Nous entendons récupérer toutes les armes illégales dans le pays », affirme M. Fils Aimé ajoutant que ceux qui refusent de remettre les armes auront à faire face à leur responsabilité au regard de la loi.

Publicité