Des milliers de citoyens réclament quotidiennement leurs passeports au Service de l’immigration

Ces derniers mois on enregistre une grande affluence au service de l’immigration où le nombre de demandeurs de passeports a été multiplié par 10.Les responsables du service d’Immigration affirment que le nombre de citoyens réclamant un passeport est passé de 500 à 5 000 par jour, tout en soulignant que les fonctionnaires ne peuvent satisfaire cette forte demande.Le directeur du service, Roland Chavannes qui doit faire face à la grogne d’un groupe d’employés a voulu réaliser un programme de renforcement institutionnel en vue de satisfaire les contribuables.Son projet n’a pas reçu le feu vert des responsables du ministère de l’intérieur qui de préférence ont décidé de mettre un terme aux services des employés de la section extrême urgence.Ce service permettait à un citoyen, moyennant des frais supplémentaires, d’obtenir son passeport dans les 12 heures au lieu des 15 à 22 jours habituels. Les responsables des agences de voyage se plaignent de la lenteur dans la livraison des passeports et espèrent une amélioration dans le fonctionnement de l’institution.Un citoyen indique avoir mis plus de 60 jours pour obtenir son passeport qui devrait lui être livré au bout de 8 jours. Tout en constatant l’insuffisance de l’infrastructure, les observateurs s’interrogent sur les raisons de cette grande affluence d’autant qu’on assiste à un rétablissement du climat sécuritaire dans la région métropolitaine.Les responsables du ministère de l’intérieur semblent peu enclin à accéder à la demande du directeur du service d’immigration visant à ouvrir 3 annexes (Carrefour, Centre Ville de Port-au-Prince et Delmas) dans la zone métropolitaine.Selon les autorités le passeport, document indispensable pour quitter le pays, est produit uniquement à Port-au-Prince afin de permettre un meilleur contrôle de l’identité de chaque citoyen.Preuve de la complexité de ce dossier, le directeur du service de l’Immigration a été enjoint par ses supérieurs hiérarchiques de ne pas débattre de ces questions dans les medias.

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