Plusieurs milliers de dominicains témoignent leur solidarités a leurs compatriotes d’origine haïtiennes frappés par la sentence de la Cour Constitutionnelle dominicaine.Des milliers de dominicains ont pris part jeudi dernier à l’Aula Magna de l’Université Autonome de Santo Domingo à un rassemblement organisé par le Comité de solidarité avec les personnes dénationalisées (CSPD). L’événement baptisé » Accolade de solidarité » était l’occasion pour les membres du CSPD , composé de plusieurs centaines d’intellectuels et de citoyens dominicains, de sympathiser avec leurs compatriotes d’ascendance haïtienne dénationalisés par la décision de la Cour constitutionnelle dominicaine, le 23 septembre 2013. Plusieurs personnalités dont Messeigneurs Julio Holguin Khoury et Telesforo Isaac, évêques de l’Eglise épiscopale dominicaine; Juan Bolivar Diaz et Huchi Lora, journalistes; Minou Tavares Mirabal, député du PLD et Max Puig, ancien ministre sous le gouvernement de l’ex-président Léonel Fernandez. Les organisateurs du rassemblement ont exhorté le président Danilo Medina à trouver une solution humaine au problème de la dénationalisation des milliers de personnes.Le CSPD a proposé au président Medina et à la société dominicaine la signature d’un pacte social pour mettre fin à cet arrêt et éviter que l’affaire ne soit transmise à la Cour interaméricaine des droits de l’homme (CIDH). La coordinatrice générale du Groupe d’appui aux réfugiés et rapatriés (GARR), Colette Lespinasse, se réjouit de la mobilisation de la société civile dominicaine contre l’arrêt de la Cour Constitutionnelle. Elle soutient que de nombreux dominicains ne partagent pas le sentiment des partis extrémistes qui disposent d’importantes ressources financières. » La solution à ce problème doit être dominicaine, basée sur la reconnaissance légitime que la sentence ne peut être appliquée aux personnes qui ont joui de la nationalité dominicaine, avant l’entrée en vigueur de l’actuelle Constitution », insiste le Garr. LLM / radio Métropole Haïti
Des milliers de dominicains dénoncent l’arrêt de la Cour Constitutionnelle
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