Des observateurs locaux boycottent le scrutin

Plusieurs organisations haïtiennes impliquées dans l’observation électorale annoncent qu’elles ne participeront pas au scrutin du 24 janvier 2016. Les responsables de la coalition nationale d’observation électorale composée du Conseil National d’Observation électoral (CNO), Solidarité Fam Ayisyen (Sofa), Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), Conseil Haïtien des Acteurs Non Etatiques (Conane), Jistis et paix (Jilap) et la Plateforme des Organisations de Défense des Droits Humains (POHDH) ont fait part de leur refus d’observer le déroulement de la journée électorale du 24 janvier. La coalition justifie sa décision par le refus du Conseil Electoral Provisoire (CEP) d’appliquer les recommandations de la commission indépendante d’évaluation électorale et des organisations d’observation électorale. Marie France Joachim (Sofa) soutient que le CEP veut continuer à violer les droits politiques du peuple haïtien puisque les conditions ne sont pas réunies pour la réalisation d’élections honnêtes et crédibles. Le collectif du 4 décembre a également refusé d’observer le processus électoral. D’autre part l’Ocide, une autre importante coalition d’observation électorale, n’a pas encore pris une décision sur le scrutin du 24 janvier.Toutefois Rony Desroches plaide pour l’instauration d’un dialogue qui permettra un consensus entre les acteurs politiques pour la tenue du second tour de la présidentielle. Une autre organisation, Institut Mobile d’éducation Démocratique (IMED) n’a pas confirmé sa participation au scrutin.Ketlie Julien, coordonatrice de l’Imed, assure que les conditions ne sont pas réunies pour l’organisation du second tour de la présidentielle. Les missions nationales d’observation électorale justifient leur boycott également par l’absence de deux candidats au second tour de la présidentielle ce qui garantirait la légitimité du vainqueur. LLM / radio Métropole Haïti

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