Des organisations appellent à la garantie des droits des enfants pendant les déportations

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Un groupe d’organisations œuvrant pour la protection des enfants en République Dominicaine et en Haïti appelle les deux gouvernements à prendre les mesures nécessaires pour éviter une crise humanitaire en protégeant les droits des enfants et des adolescents à risque d’être expulsés de la République dominicaine . Plan International, Save the Children et World Vision République dominicaine et Haïti demandent que les enfants restent avec leurs familles, ce qui empêchera la déportation des adultes sans leurs enfants et le transport des enfants collectivement avec des étrangers courant donc ainsi le risque d’être bloqués à la frontière. Ces organisations sont en outre, préoccupées par la possibilité de déporter des enfants et adolescents dominicains sans papiers en raison de leurs traits de visage et la couleur de leur peau. En République Dominicaine, il y a plus de 524,000 étrangers, selon la première enquête nationale auprès des immigrants (ENI-2012), approuvée par le Bureau national des statistiques. De ce total, 458,233 personnes sont nées en Haïti, ce qui représente 87,3% de la population immigrée, tandis que 66,399 personnes, (12,7%) sont originaires d’autres pays. Ce qui révèle la prédominance des immigrants haïtiens et une vulnérabilité accrue des enfants de cette population.Recommandations- Mettre en œuvre le protocole d’entente sur les mécanismes de rapatriement, signé par la République Dominicaine et Haïti en 1999, complété par des directives spéciales qui offrent plus de garanties pour la protection des enfants conformément à la Convention relative aux droits de l’enfant, ratifiée par les deux pays. – Veiller au respect de la dignité des enfants dans les cinq centres envisagés par le gouvernement dominicain en vue de la vérification de l’état de l’immigration des personnes avant leur déportation finale. – Poursuivre le processus de dialogue, de la participation des représentants de la société civile des deux pays. Il est également important de considérer que le délai imparti aux personnes inscrites pour compléter leurs dossiers, sans être expulsées soit garanti. – Garantir l’accès à l’eau potable et droits fondamentaux, tels que la nourriture, la santé, l’éducation et des installations adéquates pour les loisirs des enfants et des installations d’assainissement et assurer une protection contre les agressions physiques, verbales ou sexuelles au cours de ce processus. – Fournir un soutien psychoaffectif aux enfants et à leurs familles dans le processus de régularisation et la déportation. – Garantir le droit à la citoyenneté aux enfants nés en République Dominicaine ou qui ont immigré avec leurs parents dont l’existence ne figure dans les documents officiels, pour éviter le risque d’apatridie. Lors d’une conférence de presse au siège de World Vision en République Dominicaine, les organisations ci-dessus se sont engagées à travailler avec les familles et les gouvernements afin d’assurer que les droits des enfants soient garantis pendant ce processus. EJ/Radio Métropole Haïti

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